Les 200 ans du stéthoscope... et l'anniversaire de son inventeur !

Le stéthoscope fête cette année son 200ème anniversaire... et c'est aujourd'hui celui de son inventeur, René Laennec, né il y a exactement 235 ans. La moteur de recherche Google a rendu hommage à l’inventeur de cet instrument encore indispensable dans un sympathique "doodle"

La rédaction d'Allo Docteurs
La rédaction d'Allo Docteurs
Rédigé le , mis à jour le
Le "doodle" proposé le 17 février 2016 par le moteur de recherche Google.
Le "doodle" proposé le 17 février 2016 par le moteur de recherche Google.
Portrait de René-Théophile-Marie-Hyacinthe Laennec.
Portrait de René-Théophile-Marie-Hyacinthe Laennec.
Premier stéthoscope de Laënnec (gravure présentée dans "Les Biographies médicales. Notes pour servir à l'histoire de la médecine et des grands médecins", J.-B. Baillière). Coll. de la Bibliothèque interuniversitaire de Santé.
Premier stéthoscope de Laënnec (gravure présentée dans "Les Biographies médicales. Notes pour servir à l'histoire de la médecine et des grands médecins", J.-B. Baillière). Coll. de la Bibliothèque interuniversitaire de Santé.

Le mot "stéthoscope" provient du mot grec stêthos qui signifie "poitrine" et scope du grec ancien, "observer".

Le breton René Laennec a créé le premier stéthoscope il y a 200 ans, en 1816, avec une simple feuille de papier dont une extrémité était collée à l'oreille du médecin et l'autre posée sur la poitrine du patient pour écouter son cœur. Il créa ensuite son premier modèle "mono" avec un seul écouteur. Ce n'est qu'en 1860 que le stéthoscope binaural (2 écouteurs) fit son apparition.

Le stéthoscope est utilisé principalement pour écouter le cœur, les poumons et l'abdomen afin de rechercher des bruits anormaux. Le médecin s'aide de cet instrument pour diagnostiquer par exemple au niveau du cœur un souffle témoignant d'une anomalie d'une valve cardiaque, des bruits anormaux pulmonaires pouvant évoquer une infection ou une crise d'asthme.

Une invention toujours indispensable ?

Début 2014, les professeurs new-yorkais Jagat Narula et Bret Nelson ont jugé que le stéthoscope disparaîtrait "d'ici quelques années" au détriment d'appareils échographiques aussi petits qu'un Smartphone.

D'après eux, l'échographie apporterait plus d'informations que l'instrument acoustique pour diagnostiquer rapidement des maladies, éliminer les cas d'urgence et guider le médecin lors de la réalisation de gestes invasifs. "Les futurs étudiants en médecine seront formés avec les appareils échographiques portables pendant leurs années d'études", expliquaient le Pr Narula et le Pr Nelson.

Ils reconnaissaient néanmoins que si cela arrive un jour, il y aura toujours des traditionalistes qui préfèreront garder leur stéthoscope autour du cou, comme un amateur de musique conserve ses disques vinyles.

Cet avis n’est pas partagé par tous. Nous citions en 2014 l’avis de Dr Sarah Clarke, cardiologue à l'hôpital Papworth à Cambridge (Royaume-Uni) et vice-présidente de la Société britannique de cardiologie n'est pas du même avis. Elle est catégorique : le stéthoscope ne sera jamais remplacé. Cet accessoire est, d'après elle, l'outil principal du médecin.

"Vous ne pouvez pas remplacer ce que vous entendez si vous êtes un médecin. Une image ne suffit pas, il faut la resituer dans un contexte. Une échographie portable ne vous donne pas le même niveau d'informations et de détails pour établir un diagnostic", précisait-elle. Elle ajoutait que le médecin peut utiliser une échographie sur un patient mais seulement après avoir écouté le cœur ou les poumons à l'aide du stéthoscope. "La compétence est dans l'interprétation de ce que vous entendez", concluait-elle.