Greffe de rein : "Il me restait 15 à 17 jours à vivre"

 Le 2 décembre 1968, Jean-Pierre Saliège est greffé avec un rein de sa mère. C'est l'une des premières greffes françaises à partir d'un donneur vivant. 50 ans plus tard ils sont tous les deux en bonne santé. 

La rédaction d'Allo Docteurs
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Rédigé le
Sujet diffusé le 20 juin 2019
Sujet diffusé le 20 juin 2019

Jean-Pierre a grandi avec une malformation des reins. Son enfance a été marquée par la maladie. "J'étais tout le temps à l'hôpital", se souvient-il. A 20 ans, son état empire. Ses deux reins sont détruits, et son pronostic vital est engagé.

On lui propose alors une technique opératoire qui en est à ses balbutiements : une greffe de rein à partir d'un donneur vivant. "Il ne me restait que quelques jours à vivre", affirme-t-il. Sa mère décide alors de lui faire don d'un de ses reins.

Première greffe de rein à partir d'un donneur vivant en France

Le 2 décembre 1968 l'opération se déroule parfaitement pour lui comme pour sa mère. Pour le jeune homme c'est une renaissance. "Elle m'a donné la vie une deuxième fois", explique-t-il alors qu'il fête ses 71 ans aux côtés de sa mère âgée aujourd'hui de 97 ans. Il détient l'un des records de longévité d'une greffe de reins. En moyenne, un greffon survit 14 ans. Le sien fonctionne toujours parfaitement. Une étude génétique tentera bientôt de comprendre pourquoi.