Les cliniques aussi connaissent la crise

Des inspecteurs de l'Inspection Générale des Affaires Sociales (IGAS) ont étudié la santé financière et économique des cliniques privées. Un secteur bien moins rentable, concurrencé par les hôpitaux publics.

Setti Dali
Rédigé le , mis à jour le
Les cliniques aussi connaissent la crise

Des cliniques fragiles, et un peu moins rentables. On est bien loin de la belle époque qu'ont connu ces établissements privés il y a plusieurs années. C'est du moins ce que révèle un rapport de l'Inspection Générale des Affaires Sociales (IGAS), dans un rapport sur l'évaluation de la place et du rôle des cliniques privées dans l'offre de soins.

En cause : la concurrence que représente désormais le secteur hospitalier public. La chirurgie ambulatoire par exemple, le fait d'être opéré dans la journée sans dormir sur place, ne fait plus figure de domaine réservé. Les hôpitaux s'y sont mis aussi, grignotant ainsi des parts de marché au secteur privé.

Pourtant, les cliniques privées sont des acteurs incontournables du système de santé français. La preuve : elles occupent 40% de l'ensemble des établissements et un quart des capacités totales d'hospitalisation. Mais le secteur n'en reste pas moins de plus en plus fragile.

En 2010, un tiers des établissements était en déficit dans le secteur de la médecine, chirurgie et obstétrique. Environ 150 cliniques "constituent des cibles potentielles de rachats et restructurations", notent les inspecteurs.

Le plus souvent, il s'agit de cliniques de petite taille, dont les équipes médicales ne sont pas renouvelées, où les plateaux techniques sont surdimensionnés, et installées sur des bassins de population trop petits, ne permettant pas d'attirer suffisamment de patients.

L'IGAS affirme d'ailleurs que le secteur a changé de visage depuis l'arrivée des fonds d'investissement. Aujourd'hui, 600 des 1.050 cliniques appartiennent à un groupe national ou régional. "Cette consolidation du secteur est appelée à se poursuivre, confirme l'IGAS, en raison d'une forme de course à la croissance des groupes, des difficultés financières d'une partie des établissements et de l'attrait de ce secteur pour certains investisseurs en particulier sur le volet immobilier".

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