Le dioxyde de titane interdit en janvier 2020 dans les aliments
Cet additif, le E171, suspecté de générer des effets toxiques, se voit proscrit par principe de précaution.
Cet additif, le E171, suspecté de générer des effets toxiques, se voit proscrit par principe de précaution.
Le dioxyde de titane est partout : dans les aliments industriels, les cosmétiques, les médicaments... Beaucoup d'associations souhaiteraient faire interdire cet additif soupçonné d'être dangereux pour la santé mais elles se heurtent à un lobby industriel très puissant.
Des associations demandent au ministère de l’Économie d'interdire le dioxyde de titane ou E171, un additif alimentaire controversé.
L'Agence sanitaire de sécurité des aliments (Anses) a appelé ce 12 avril à étudier les effets sur la santé de l'additif alimentaire E171, quelques mois après la publication d'une petite étude suggérant un effet biologique chez le rat.
Chez le rat, une consommation au long court de l’additif alimentaire E171 (utilisé communément dans l'agroalimentaire pour blanchir et opacifier des dentifrices, confiseries ou plats préparés) favoriserait l’apparition de lésions pré-néoplasiques dans le côlon – un stade non malin de la cancérogénèse, selon une étude de l'INRA réalisée pour l’Anses. Ces travaux ne permettent pas de conclure au caractère cancérigène de l’additif, chez le rongeur comme chez l’homme.
Des additifs sont présents sous forme de nanoparticules dans des sucreries selon le magazine "60 Millions de consommateurs" dans son édition de septembre 2017. Cependant, même si la mention E171 du dioxyde de titane figure sur les étiquettes des produits industriels, celle de nanoparticules n'est pas stipulée. Les effets délétères pour la santé sont pourtant pointés du doigt par de nombreuses ONG.
Alors que depuis deux ans, la dangerosité de l’additif E171 est discutée par les scientifiques, Bruno Le Maire a affirmé qu’il ne serait pas retiré du marché dans l’immédiat.