Comment préserver ses reins pour éviter la dialyse

Journée mondiale du rein - 46.000 personnes sont dialysées en France. Or selon une étude française, certains patients pourraient éviter d'atteindre le stade de la dialyse grâce à une prise en charge précoce de leur maladie.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Trois fois par semaine, Nicolas quitte son travail plus tôt pour venir faire sa dialyse à l’hôpital. Né avec une malformation du rein, il a toujours su qu’il en aurait besoin un jour. Mais c’est arrivé plus vite que prévu, après une période où il a mis la maladie de côté.

Le point commun entre Nicolas et presque tous les dialysés, c’est qu’avant d’atteindre ce stade, la menace qui pèse sur les reins est très abstraite, très facile à « oublier ».  Elle est pourtant bien réelle pour les millions de personnes qui souffrent d’hypertension artérielle et de diabète. Car ces deux pathologies peuvent abîmer les micro-vaisseaux des reins.

Déficit d'information pour les 3 millions de malades du rein

Mais ce risque est aujourd’hui mal contrôlé, comme le montre une étude de l’Inserm menée en ce moment sur 3.000 patients atteints de maladie rénale chronique. Il existe aussi un déficit d’information des patients concernés. Bénédicte Stengel, directrice de recherche à l’Inserm, explique par exemple que seuls 10% des personnes atteintes d’insuffisance rénale chronique bénéficient de séances d’éducation thérapeutique. Alors que dans le même temps, beaucoup de choses sont mises en place dans ce domaine pour les patients greffés du rein par exemple.

Eviter l’aggravation de l’état des reins est pourtant possible grâce à un suivi très rapproché, au stade précoce de la maladie. Malheureusement, cet accompagnement par un néphrologue n’est pas possible aujourd’hui pour les 3 millions de patients atteints de maladie rénale chronique en France. Et il n’existe pas encore assez de réseaux de soins spécialisés pour prendre le relais.