Les PFAS, ces substances chimiques qui favorisent la prise de poids

Les composés perfluoroalkyles, qu’on retrouve dans les emballages alimentaires, dans le revêtement textile ou dans les poêles antiadhésives, seraient responsables de la prise de poids chez l’adulte.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Rédigé le , mis à jour le
Les PFAS, ces substances chimiques qui favorisent la prise de poids

"Nos résultats montrent que les substances chimiques présentes dans l’environnement [ici, les substances perfluoroalkyles, appelées PFAS, ndlr] jouent peut-être un rôle dans l’épidémie actuelle d’obésité" affirment les auteurs d’une étude parue le 8 février dans la revue PLOS Medicine. D’après cet essai clinique randomisé, les PFAS – qu’on peut retrouver dans certains papiers, emballages alimentaires, revêtements textiles et poêles antiadhésives – pourraient interférer directement avec notre métabolisme, surtout chez les femmes.

Limiter l'exposition aux PFAS pour stabiliser son poids

Pendant l’étude, qui a duré deux ans, les chercheurs ont analysé les effets de quatre régimes suivis par 621 participants obèses ou en surpoids en mesurant leur perte de poids et leur taux de PFAS dans le sang. Résultat : en moyenne, au cours de six premiers mois de l’étude, les participants ont perdu 6,4 kilos. Néanmoins, ils en ont repris 2,7 l’année et demie suivante. D’après les chercheurs, "ceux qui ont repris le plus de poids sont aussi ceux qui avaient les taux les plus importants de PFAS dans le sang, et ce lien était plus fort chez les femmes". Conclusion : pour les chercheurs, limiter ou éviter l'exposition aux PFAS pourrait aider les personnes qui en ont besoin à stabiliser leur poids.

Aujourd’hui, les PFAS ont contaminé les sources d’eau potable situées près de certains sites industriels, bases militaires et usines de traitement des eaux. Jusqu’à présent, les effets déstabilisants de ces substances avaient été constatés chez les animaux, mais leur interaction avec la régulation de la masse corporelle chez les humains était inconnue. Pour les chercheurs, il faut donc continuer à creuser cette piste, particulièrement aux Etats-Unis, où la prévalence de l’obésité est de 37,7 % chez les adultes et de 17 % chez les enfants et les adolescents.