Zika : l’OMS craint une hausse du nombre de cas en Europe

Avec les beaux jours, le virus Zika pourrait arriver plus massivement en Europe. Un colloque scientifique international sur le virus s’ouvre aujourd’hui à Paris.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Rédigé le , mis à jour le
Zika : l’OMS craint une hausse du nombre de cas en Europe

Le virus Zika n’est plus uniquement le souci de l’Amérique du Sud et des Caraïbes. Il préoccupe désormais l’Europe. Si quelques cas ont été recensés en France et dans six pays d'Europe, l'Organisation mondiale de la santé estime que le nombre d'infections par Zika pourrait augmenter de manière "significative" dans les mois à venir sous nos latitudes.

Avec la saison des moustiques arrivant en Europe, "la possibilité d'une transmission locale combinée à de probables transmissions par voie sexuelle pourrait se traduire par une augmentation significative du nombre de personnes infectées par Zika et de complications" médicales liées à ce virus, a estimé Marie-Paule Kieny, assistante du directeur général de l'OMS lors d'une conférence réunissant des scientifiques à Paris.

"Dans la mesure où les températures commencent à s'élever en Europe (à l'approche de l'été), deux espèces de moustiques Aedes, qui sont connues pour transmettre ce virus, vont commencer à circuler", a-t-elle déclaré à l'AFP. "Le moustique ne connaît pas de frontière", a-t-elle ajouté.

Plus de 600 experts et chercheurs sont réunis lundi et mardi à l'Institut Pasteur à Paris pour un colloque scientifique international sur le virus Zika qui s'est révélé plus inquiétant qu'escompté, provoquant notamment un développement insuffisant du crâne et du cerveau des fœtus, appelé microcéphalie.

Malgré de nombreuses recherches, les mécanismes de ce virus sont encore mal connus. Les scientifiques s'efforcent de savoir combien de temps le virus peut rester dans le corps humain, le degré de risque de transmission par voie sexuelle alors que, jusqu'alors, la transmission par le biais de moustiques était considérée comme le mode de contamination quasi exclusive.

L'OMS a déjà déclaré l'épidémie comme "urgence de santé publique de portée internationale".

L'Institut Pasteur indique que 1,5 million de cas ont été recensés au Brésil, principal foyer de l'épidémie.