Un chat contaminé par un virus proche de celui de la rage inquiète l’Italie

En Toscane, un chat a été contaminé par un Lyssavirus proche du virus de la rage et a mordu quatre personnes. Un seul cas de ce virus avait jusqu’ici été observé, en 2002, sur une chauve-souris.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Image d'illustration.  —  Crédits Photo : © Shutterstock / Poogie

Quel est ce virus qui a affolé le 12 juin dernier la ville italienne d’Arezzo ? En pleine pandémie de coronavirus, c’est un tout autre pathogène qui a semé la panique en Toscane, rapporte le quotidien La Republlica repéré par Courrier International : un Lyssavirus, proche de celui qui provoque la rage.

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Un virus extrêmement rare

La victime de ce virus ? Un chat, devenu soudainement très agressif et qui a mordu "trois membres de la famille" et le vétérinaire chez qui il a été amené, selon La Repubblica. Ce dernier croit reconnaître un cas de rage et envoie le chat dans "une structure spécialisée dans les problèmes neurologiques, où l’animal décède" relate Courrier International.

Une partie du cerveau du chat est alors analysé et testé positif à un type de Lyssavirus, virus du même genre que celui de la rage. Et ce type particulier de virus est extrêmement rare, "puisqu’il n’a été identifié qu’une seule fois dans l’histoire, chez une chauve-souris du Caucase, en 2002" rapporte Courrier International, qui cite le journal Il Fatto Quotidiano.

Traitement préventif et animaux séquestrés

Les autorités locales et sanitaires déclenchent alors un plan exceptionnel. Les 13 personnes mordues ou entrées en contact avec le chat ont reçu un traitement préventif par principe de précaution. Le maire de la ville d’Arezzo a ensuite demandé à ce que les autres animaux de la famille – un chien, un chat et trois chatons –  soient "séquestrés". En parallèle, depuis le 28 juin et "jusqu’au 27 août, les chiens ne pourront circuler qu’en laisse dans la commune, faute de quoi, ils pourront être également séquestrés" précise Il Fatto Quotidiano.

Toujours selon ce quotidien italien, le ministère de Santé italien a même formé un "groupe technique et scientifique" pour analyser ce cas et comprendre comment le chat toscan a pu contracter le virus. L’hypothèse d’une transmission par une chauve-souris contaminée est actuellement à l’étude.