« Les hôpitaux sont prêts, en tout cas ils font tout pour l’être »

En France, les établissements de santé se mobilisent massivement pour trouver la bonne organisation face au Covid-19.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Ouverture d’unités spéciales consacrées au coronavirus, des étudiants en médecine mobilisés, rappel de jeunes soignants à la retraite... les soignants s’organisent. Mais cela implique un effort humain et matériel considérable « C’est du temps complet depuis une semaine pour réfléchir avec nos collègues anesthésistes-réanimateurs comment on peut élargir notre nombre de lits, on l’a déjà fait en déprogrammant des interventions. Ça a un impact direct puisque ça libère des lits en réanimation (…) Les hôpitaux sont prêts, en tout cas ils font tout pour l’être », confirme le Professeur Antoine Vieillard-Baron, chef de service en réanimation à l’hôpital Ambroise-Paré.

Certains services de réanimation en France sont déjà saturés. C’est le cas notamment à Belfort, Besançon, Mulhouse et Colmar, d’après le collectif inter-hôpitaux. D’autres se préparent à l’afflux de patients en mettant en place des secteurs dédiés aux malades du coronavirus. « A ce stade, on peut dire qu’il y a trois typologies de patients : vous avez des patients qui rentrent pour une pathologie respiratoire, c’est-à-dire un syndrome de détresse respiratoire aigüe et qui nécessite une assistance respiratoire. Ces malades là sont malades directement du coronavirus. Vous avez aussi des patients qui vont décompenser une maladie chronique qu’ils avaient à cause du coronavirus (…) Et puis vous avez de plus en plus des patients qu’on va détectés comme porteur du coronavirus. Aujourd'hui en France, on est à 10 jours de recul donc c'est extrêmement difficile de tirer un bilan», conclue le Professeur Antoine Vieillard-Baron.