Maladies de la rétine : une nouvelle piste pour préserver la vision

Selon les travaux d'une équipe de chercheurs de l'Inserm, réduire la quantité de fer dans l'oeil pourrait limiter les dégâts consécutifs à un décollement de rétine.

La rédaction d'Allo Docteurs
La rédaction d'Allo Docteurs
Rédigé le , mis à jour le
Décollement de la rétine : l'espoir d'un nouveau traitement
Décollement de la rétine : l'espoir d'un nouveau traitement

Une sensation de voir de mouches puis un voile noir qui envahit l'oeil... Jean-Philippe raconte les premiers symptômes de ce qui s'est avéré être un décollement de rétine. "En 48 heures, j'ai perdu la moitié de la vision sur la partie haute", explique-t-il. Il est rapidement orienté vers un spécialiste qui décide de l'opérer. Au fil des semaines, les séquelles s'atténuent mais Jean-Philippe conserve une vision déformée.

Si Jean-Philippe n'a pas récupéré totalement la vision, c'est à cause de lésions sur la macula, la zone centrale de la rétine. Le Pr Francine Behar-Cohen, chirurgien ophtalmologiste à l'hôpital Cochin (AP-HP) et directrice de recherche à l'Inserm, explique que pour comprendre les causes de cette pathologie, elle s'est intéressée avec son équipe à un liquide présent sous la rétine en cas de décollement et qui serait responsable de la destruction des cellules de la vision.

Un excès de fer

Les investigations ont conduit à désigner un coupable : le fer présent en grande quantité dans ce liquide. Il serait responsable d'une moins bonne récupération visuelle chez les patients opérés d'un décollement de rétine. La solution serait d'injecter dans la rétine de la transferrine, une protéine naturellement présente dans l'organisme capable d'évacuer l'excès de fer mais qui est alors en quantité insuffisante dans l'oeil.

Des essais menés sur l'animal montrent que ce traitement facilite la cicatrisation de la rétine et donc la récupération de la vision. Ces résultats sont prometteurs, mais il faut poursuivre les recherches avant de savoir s'ils sont transposables à l'homme.