Consentement sexuel : quand c'est non, c'est non !

Les premiers rapports sexuels ne sont pas toujours voulus. D'après une étude de Santé Publique France, une femme sur dix déclare avoir cédé aux avances de son partenaire. 1,7% d'entre elles disent même avoir été forcées.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Crédit photo : ©capture d'écran / Santé publique France - Vidéo : "Quelle sexualité pour les jeunes ?", entretien avec Lucile Bluzat, chargée d'études à Santé publique France
Crédit photo : ©capture d'écran / Santé publique France - Vidéo : "Quelle sexualité pour les jeunes ?", entretien avec Lucile Bluzat, chargée d'études à Santé publique France

Si la grande majorité des jeunes déclarent avoir souhaité ce premier rapport "à ce moment-là", les femmes sont un peu moins nombreuses que les hommes dans ce cas (87,6% contre 92,8%), selon une grande enquête rendue publique par l'agence sanitaire.

Ainsi, 10,7% d'entre elles déclarent avoir cédé aux attentes de leur partenaire (contre près de 7% des hommes), et 1,7% avoir été forcées.

Une campagne destinée aux ados pour éduquer au consentement

C'est pourquoi Santé publique France lance la campagne "OK, pas OK" sur la question du consentement destinée aux adolescents. La campagne repose sur une série de podcasts réalisés par Delphine Dhilly, auteure d'un documentaire "Sexe sans consentement", diffusé sur France 2 dans l'émission Infrarouge. Quatre jeunes filles et un garçon y témoignent de leur expérience. Chaque podcast s'achève par un message rappelant l'importance de se parler et de s'écouter. Les podcasts se trouvent sur le site Onsexprime.fr (rubrique "Doits & Sexes") de l'agence sanitaire dédié aux ados.

L'étude montre également que les violences sexuelles sont de plus en plus déclarées, en particulier par les femmes. Chez les 15-17 ans, 8% des jeunes femmes ont déjà été confrontées à des rapports forcés ou à des tentatives de rapports forcés contre 1% des jeunes hommes.

Pour l'agence sanitaire, la parole se libère en matière de violences sexuelles, mais la prévention reste indispensable car les violences ont un impact important sur la santé actuelle et future des victimes.

L’âge du premier rapport sexuel stable depuis dix ans

D'après la grande enquête "Baromètre santé 2016 : genre et sexualité, d'une décennie à l'autre", l'âge médian d'entrée dans la sexualité s'est stabilisé en France ces dix dernières années. L'âge du premier rapport sexuel est de 17,6 ans pour les filles et de 17,0 pour les garçons, sans différence notable selon selon le milieu social. L'écart entre les garçons et les filles est de l'ordre de six mois comme au début des années 2000. Ces rapports sont protégés dans plus de 85% des cas par l'utilisation d'un préservatif.

L'étude Baromètre a été réalisée en 2016 auprès d'un échantillon représentatif de 15.216 personnes âgées de 15 à 75 ans, parlant le français et résidant en métropole.