Seul sur l'Atlantique en paddle

Nicolas Jarossay s'est lancé le défi fou de rejoindre pour la première fois l'Amérique à la rame sur un paddle, une sorte de surf. Son paddle sera aménagé pour stocker trois mois de vivres, une pharmacie de survie et plusieurs pagaies de rechange. Un défi périlleux auquel il se prépare avec des experts.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Rédigé le , mis à jour le

Deux mois pour traverser l'Atlantique à la rame sur un paddle aménagé. C'est le défi fou de Nicolas Jarossay. Cela fait trois ans que Nicolas en rêve, une aventure très périlleuse qu'il prépare avec des médecins spécialistes de l'extrême.

Parmi les sécurités déjà mises en place, Nicolas a ses lignes de vie en permanence attachées à sa planche. Il a aussi une balise individuelle de détresse pour alerter le centre international de secours. Mais ce pompier professionnel espère surtout réussir à maîtriser seul l'essentiel des risques : "Le risque médical zéro n'existe pas malheureusement. Seul sur le paddle, il va falloir que je gère ce problème et éviter surtout que la situation s'empire parce qu'en mer, seul, une petite situation peut vite devenir une situation très grave".

Anticiper les risques, c'est aussi anticiper au maximum tout ce dont Nicolas aura besoin. Pour compenser son intense activité physique quotidienne, il lui faudra huit litres d'eau, c'est-à-dire deux heures de pompage avec un dessalinisateur. Il devrait aussi manger l'équivalent de 8.000 calories par jour, soit quatre fois plus que la normale, ce qui sera difficile.

"Sur une transat de ce type, on peut perdre entre 5 à 10 kilos très facilement avec un vrai souci, c'est qu'assez rapidement une perte de la faim s'installe", confie le Dr Mathieu Coulange, urgentiste. Nicolas devra s'alimenter toutes les deux heures sans faute. Une autodiscipline implacable. Cette traversée dépend entièrement de sa résistance à la solitude en plein océan.

Avant de partir Nicolas va aussi bénéficier d'une préparation psychologique pour se préparer au pire comme le naufrage. Il devra alors enfiler sa combinaison de survie. Elle est entièrement étanche, très chaude, remplie de petites réserves d'eau potable pour lui permettre de tenir 48 à 72 heures, le temps que les secours arrivent au milieu de l'Atlantique.

L'avantage de Nicolas par rapport aux premiers aventuriers de l'Atlantique, c'est qu'il aura un téléphone satellitaire pour contacter chaque jour celui qui à terre, surveillera pour lui les risques météo en mer.