Glyphosate : une ONG demande à Nicolas Hulot de se prononcer

Dans une pétition, l’ONG Générations Futures demande à Nicolas Hulot de se positionner contre la ré-homologation du glyphosate. Connu sous le nom de RoundUp, cet herbicide est le plus utilisé en Europe et est classé cancérigène probable pour l'homme par le CIRC, une branche de l'OMS.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Glyphosate : une ONG demande à Nicolas Hulot de se prononcer

"Alors que la France s’était jusqu’à présent clairement positionnée contre la ré-homologation du glyphosate ces années passées, le nouveau gouvernement français n’a toujours pas fait connaître sa position ! Pourquoi ce silence ? La France est-elle en train de changer d’avis à quelques semaines d’une décision cruciale ?",  s’interroge Générations Futures dans un pétition publiée le 16 août sur son site.  

Les Etats européens vont très prochainement avoir à donner leur position sur une éventuelle ré-autorisation du glyphosate, la matière déclarée active du désherbant RoundUp de Monsanto, dans l’Union européenne. 

Cette molécule a été classée comme cancérogène probable pour l’homme par le Centre International de Recherche sur le Cancer, une agence spécialisée de l’Organisation Mondiale de la Santé. "Mais les agences européennes nient cette dangerosité alors que les Etats européens vont très prochainement avoir à donner leur position sur une éventuelle ré-autorisation dans l’UE du glyphosate", indique Générations Futures. Cet herbicide est le plus utilisé dans l'Union Européenne. L'EFSA, l'Agence européenne de sécurité des aliments, juge elle le risque cancérigène "improbable".

Statut quo au sein de l'Union Européenne

Générations Futures lance cette pétition "pour appeler la France à se positionner clairement et sans délais contre la ré-homologation de cette molécule, comme l’avait fait le gouvernement précédent".

L'utilisation du glyphosate est de plus en plus controversée dans l'UE. La Commission n'avait pas réussi à convaincre les Etats membres de renouveler la licence de l'herbicide, qui arrivait à expiration à l'été 2016. Bruxelles avait alors décidé de la prolonger de 18 mois, jusqu'à fin 2017, dans l'attente de l'avis scientifique de l'Agence Européenne des produits chimiques (ECHA) et de l'EFSA, rendu au printemps.

Le 20 juillet 2017, le ministre français de l'Environnement, Nicolas Hulot, avait pourtant assuré que son pays serait "ferme" sur le sujet. Il y a un an, une majorité de pays avaient accepté la proposition de la Commission de renouveler la licence du produit, mais sans la majorité qualifiée requise. La France et Malte avaient voté contre et sept pays s'étaient abstenus, dont l'Allemagne et l'Italie, bloquant la décision.