Les hôpitaux britanniques veulent instaurer une taxe sur les produits sucrés

EN BREF - Une taxe sur les produits sucrés pourrait être introduite dans les prochaines années au sein des hôpitaux du Royaume-Uni, a annoncé le 18 janvier 2016 le chef du service public de santé britannique (NHS). Objectif annoncé : lutter contre le problème croissant de l'obésité.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Rédigé le , mis à jour le
Les hôpitaux britanniques veulent instaurer une taxe sur les produits sucrés

"Nous allons mener une consultation sur l'introduction au NHS d'une « taxe sucre » sur des boissons et aliments contenant du sucre ajouté, qui serait mise en place au fil du renouvellement des contrats avec les fournisseurs de repas et produits alimentaires [vendus dans les distributeurs automatiques et les cafés des hôpitaux]", a annoncé Simon Stevens, chef du service public de santé britannique (NHS), dans une interview au quotidien The Guardian.

Le but est de décourager les patients, le personnel et les visiteurs d'acheter les boissons et collations sucrées en augmentant leur prix.

Cette taxe, qui serait mise en place d'ici 2020, pourrait rapporter entre 20 et 40 millions de livres (26 à 52 millions d'euros) par an, a précisé Simon Stevens.

Le montant de cette taxe n'a pas été précisé mais les associations et médecins souhaitent qu'elle soit de 20%.

"Du fait du rôle qu'occupe le NHS dans la vie nationale, nous qui travaillons au sein du NHS avons la responsabilité non seulement d'aider ceux qui prennent soin des patients, mais aussi d'attirer l'attention et de défendre certains changements plus importants qui vont vraiment améliorer la santé dans ce pays", a fait valoir M. Stevens.

Cette réflexion intervient alors que le Premier ministre David Cameron a, au cours d'interventions publiques, laissé entendre qu’il ne serait plus opposé, comme par le passé, à une taxation des produits sucrés, afin de lutter contre ce qu'il a qualifié de "crise de l'obésité".

Selon une étude commandée par le McKinsey Global Institue (MGI) et publiée en novembre 2014, l'obésité arrive juste derrière le tabac en termes de coût, pesant 58,6 milliards d'euros par an et entraînant une perte annuelle équivalente à 3% du PIB du Royaume-Uni.