Pilules : vous saurez tout sur les effets indésirables

Transparence oblige, l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) se met à découvert et s'engage à publier régulièrement le bilan des incidents et décès liés à la prise de pilules contraceptives, toutes générations confondues. Les informations sont disponibles sur le site Internet de l'ANSM.

Setti Dali
Rédigé le
Pilules : vous saurez tout sur les effets indésirables

L'ANSM a pris l'habitude désormais de tirer les leçons de situations dramatiques. Elle avait fait amende honorable après l'affaire du Mediator, en obligeant les experts de son agence à signaler tous conflits d'intérêts.

Cette fois, c'est l'affaire des pilules contraceptives de 3ème et 4ème génération qui contraint l'ANSM à plus de transparence. Celle-ci s'engage désormais à publier tous les mois les cas d'incidents ou de décès liés à l'utilisation de contraceptifs oraux combinés (COC).

Au 4 janvier 2013, le site de l'ANSM faisait donc état de 567 notofications d'effets indésirables et de 13 décès par événements thrombo-emboliques veineux, enregistrés dans la base nationale de pharmacovigilance depuis 1985. Depuis, l'affaire des pilules contraceptives a été largement médiatisée. De nouveaux incidents sont remontés à la surface de l'ANSM, certains datant déjà de quelques années. Ainsi, entre le 4 et le 31 janvier 2013, 36 nouveaux cas ont été signalés, dont 31 thromboses veineuses et 5 thromboses artérielles. Sur ces 36 cas, 10 étaient survenus il y a plus de 3 mois, ainsi que 2 décès, survenus en 1999 et 2012.

D'autre part, l'ANSM observe également le marché de ces contraceptifs oraux combinés. Notamment depuis qu'elle a recommandé aux professionnels de santé de privilégier les pilules de 2ème génération.

Par conséquent, la vente de contraceptifs oraux de 3ème et 4ème génération a chuté de 25%, par rapport à la même période de l'année précédente. Une baisse qui s'est répercutée sur les contraceptifs de 2ème génération, avec une hausse de prescription de 16%. Un report qui devrait se poursuivre dans les mois qui viennent.

En savoir plus

Sur le site de l'ANSM :

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