Jean-Claude Mas assume la non-conformité des prothèses PIP, mais nie leur toxicité

Jean-Claude Mas s'est exprimé pour la première fois ce mercredi matin sur RTL. Il assume la non-conformité des prothèses PIP, mais nie leur toxicité.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Jean-Claude Mas assume la non-conformité des prothèses PIP, mais nie leur toxicité

Jean-Claude Mas parle enfin. Sans avocat, mais non sans nier le scandale sanitaire dont il est à l'origine. C'est à un de nos confrères de RTL qu'il a accepté de répondre. Dans un entretien téléphonique, il reconnaît sans scrupule avoir produit des implants non-conformes mais nie en bloc leur toxicité. Il va jusqu'à affirmer que le gel à usage industriel qui remplit ces prothèses n'est pas toxique, et il dément leur fragilité. Il qualifie ces faits de "conneries". Il s'en prend même au ministre de la Santé Xavier Bertrand et l'accuse de prendre une "décision criminelle" en recommandant aux femmes porteuses d'implants mammaires PIP de les faire remplacer. Il l'accuse également de faire angoisser les 500 000 femmes qui porteraient des PIP dans le monde, mais surtout de les "exposer aux risques chirurgicaux" de l'intervention.

"Nous qui voyons tous les jours des témoignages, des photos d'explantation de prothèses PIP, nous qui recevons des appels de chirurgiens qui nous confirment n'avoir jamais vu ça de leur carrière, on ne peut pas remettre en doute la dangerosité du gel", s'emporte Alexandra Blachère, la présidente de l'association de défense des porteuses de prothèses de la marque PIP (ADPP)."On peut se demander si ce n'est pas une façon détournée de préparer sa défense et visant le fait d'être jugé irresponsable, voire de plaider la folie", ajoute la jeune femme.

En France vingt cas de cancer du sein ont été signalés chez des femmes s'étant fait poser ces prothèses. Aucun lien n'a encore été établi. 

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