Cyberplasm, le voyage intérieur

Avoir une sorte de petit poisson robotique qui nage dans vos veines et vos artères, à l'affût des maladies, ça vous tente ? Ce robot, encore à l'état de projet, pourrait aider au diagnostic des maladies et constituer une avancée en matière de prothèse musculaire.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Cyberplasm, le voyage intérieur

Ce minuscule robot, du nom de Cyberplasm, aurait comme mission de "fureter" tout au long de notre circulation sanguine, à la recherche de signaux moléculaires et visuels de maladies (bactéries, virus, cellules annonciatrices de cancer..). Ces données seraient ensuite récupérées et analysées par les médecins. Mais il pourrait aussi commander la contraction et le relâchement des muscles, en les stimulant électriquement, sous l'impulsion du système nerveux central. L'idée peut surprendre, mais c'est pourtant à ce projet futuriste que travaillent le Conseil de recherche en ingénierie et en sciences physiques, en Grande–Bretagne, et la Fondation nationale de sciences américaines.

Mi-robot, mi-être vivant

Ce prototype de micro-robot fera appel à des éléments de micro-électroniques de pointe et aux dernières prouesses en matière de biomimétisme. Il copiera un animal en particulier : la lamproie, un poisson primitif. Quoi de mieux comme modèle en effet, qu'un poisson pour concevoir un micro-robot destiné à nager dans notre circulation sanguine ? Et tant qu'à faire, autant le choisir primitif. La lamproie possède en effet un système nerveux simple et donc facile à imiter par les ingénieurs.

Le robot serait équipé de cellules de mammifères qui joueraient le rôle de capteurs sensoriels, réagissant à la lumière et aux stimuli chimiques, et enverraient des informations à un cerveau électronique. Le but, à terme, serait de concevoir un véritable petit "espion" au service de la santé, très sensible à son environnement et capable de réagir très rapidement à tout changement.

Miniaturisation à tout prix

Sans surprise, cette petite merveille de technologie n'est pas encore opérationnelle, loin de là. Les chercheurs sont encore occupés à développer et tester chaque composant individuellement. L'assemblage n'est pas prévu avant deux ans, et le robot ne sera prêt à être utilisé que dans cinq ans.

L'objectif est bien sûr la miniaturisation à l'extrême du micro-robot. Les scientifiques travaillent à un prototype de moins d'un centimètre de long. À terme, ils espèrent descendre en dessous du millimètre…

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