Troubles de l'érection : du nouveau dans les traitements

La palette des médicaments agissant contre les troubles de l'érection s'élargit. Après le sildénafil (Viagra®), le taladafil (Cialis®) et le vardénafil (Levitra®), l'avanafil (Stendra®) arrive sur le marché avec un argument de poids : un effet plus rapide que ses concurrents.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Rédigé le , mis à jour le

Près d'un Français sur trois de plus de 40 ans se plaint aujourd'hui d'une érection de mauvaise qualité. Un trouble contre lequel trois médicaments existaient jusqu'à présent : le Viagra®, le Cialis® et le Levitra®. Trois alliés plutôt efficaces puisque deux hommes sur trois ont pu retrouver une sexualité normale grâce à eux.

L'avanafil, qui sera disponible à partir du 7 avril 2014, appartient à la même famille que ses prédécesseurs : celle des IPDE5, des inhibiteurs conçus pour lutter contre la dysfonction érectile.

Mode d'action des médicaments contre les troubles de l'érection

Pour bien comprendre, il faut revenir sur le mécanisme d'une érection. Lors d'une stimulation sexuelle, des signaux nerveux sont envoyés du cerveau jusqu'au pénis. Les vaisseaux sanguins présents dans le sexe masculin se dilatent alors pour laisser affluer le sang dans les corps caverneux, ce qui entraîne le durcissement du pénis. Mais quand les nerfs ou les tissus de la verge sont abîmés par l'âge, par une chirurgie ou par une maladie comme le diabète par exemple, cette mécanique s'enraye.

Les médicaments inhibiteurs sont efficaces lorsque le trouble se situe au niveau de la verge. Ils agissent en bloquant une enzyme (la phosphodiesterase de type 5) trop présente dans certaines dysfonctions de l'érection. Cette enzyme empêche la relaxation des vaisseaux sanguins et donc freine l'influx de sang dans les corps caverneux.

Quoi de neuf avec l'avanafil ?

Si les molécules sont différentes, tous ces médicaments présents sur le marché ont donc le même mode d'action. Le fabricant de l'avanafil mise donc sur un autre argument pour convaincre les consommateurs : avec cette pilule, les étreintes peuvent commencer 15 minutes seulement après la prise. "C'est mieux que le Viagra® qui agit une heure après, le Levitra® avec lequel il faut attendre 45 minutes ou le Cialis® qui, lui, nécessite quelques heures pour atteindre son efficacité", explique le docteur Raphaël Sellam, andrologue et urologue.

Efficace plus rapidement, le médicament le serait aussi plus longtemps, promet son fabricant.

"L'idéal serait une durée d'action qui dépasse les 8 ou 10 heures, reprend le docteur Sellam, ce qui serait une nette amélioration par rapport à ses concurrents".

Des prix en baisse ?

L'accord était tacite mais arrangeait tout le monde : les trois médicaments qui occupaient le marché jusqu'à présent étaient tous vendus au même prix, soit 10 euros la pilule. Le nouveau venu perturbe un peu la donne en annonçant un prix à 6 euros le comprimé.

Mais la vraie guerre des prix est déjà engagée depuis l'été 2013. Des génériques du Viagra® sont en effet arrivés sur le marché au prix de 2 euros le cachet. Le coût d'une érection est donc clairement à la baisse.

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