Associer sexe oral et tabac augmente le risque d'infection à papillomavirus

Selon une étude, le tabac augmente les chances d'être contaminé par le papillomavirus (Human Papilloma Virus - HPV) lors d'une relation sexuelle orale. Un virus retrouvé dans plus de 80% des cancers oropharyngés.

La rédaction d'Allo Docteurs
La rédaction d'Allo Docteurs
Rédigé le , mis à jour le
Associer sexe oral et tabac augmente le risque d'infection à papillomavirus

Cigarettes et sexe oral ne font pas bon ménage... Selon une étude publiée dans le Journal of the American Medical Association, l'association des deux augmente le risque d'infection par le papillomavirus. Les souches HPV-16, transmisent sexuellement lors d'une fellation ou d'un cunnilingus, sont liées à plus de 80% des cancers de la bouche et de la gorge. Une maladie qui touche 18.000 nouvelles personnes en France chaque année.

En étudiant les pratiques sexuelles et la consommation de tabac de près de 7.000 Américains, l'équipe du Dr. Fahkry (Faculté de médecine de l'Université Johns Hopkins, USA) a montré que fumer trois cigarettes par jour augmente de 31% les risques d'être infecté par le papillomavirus. Et ce risque augmente de 68% quand la consommation passe à quatre cigarettes quotidiennes ! Les petits fumeurs ne sont donc pas à l'abri... Les sujets, soumis à des test urinaires et sanguins pour vérifier leur consommation de tabac, rapportaient via ordinateur leurs pratiques orales actuelles et passées.

"Il semble que le tabac augmente la probabilité des infections orales avec le papillomavirus HPV16 et, bien que nous en ignorions encore la raison, nous suspectons que l'organisme d'un fumeur pourrait ne pas se débarrasser aussi facilement de cet agent pathogène", explique à l'AFP le Dr Gypsyamber D'Souza, principal auteur de l'étude. La bouche du fumeur serait donc affaiblie par le tabac et favoriserait l'entrée du virus HPV, en irritant et fragilisant les tissus buccaux.

Source : Tobacco Use and Oral HPV-16 Infection, Carole Fakhry; Gypsyamber D'Souza, JAMA. Octobre 2014; 312(14):1465-1467. doi:10.1001/jama.2014.13183

 

Pour en savoir plus sur les cancers ORL :