Des unités de soins immédiats pour désengorger les Urgences ?

Pour les patients qui souffrent de blessures légères, un nouveau centre de santé privé vient d'ouvrir à Paris, dans le Ve arrondissement. Il propose une unité de soins d’urgence de faible et moyenne gravité pour soigner les patients qui ne sont pas en détresse vitale.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Rédigé le , mis à jour le

L'objectif de l'unité de soins immédiats est de prendre en charge les patients en moins d'une heure contre près de quatre heures à l'hôpital. Ce service fonctionne avec un binôme infirmière-médecin urgentiste, exactement comme dans un service d'urgence hospitalier.

À la différence d'un service d'urgence classique, les patients se rendent dans les unités de soins immédiats pour des urgences de faible et moyenne gravité. Si un patient a besoin de soins plus poussés ou d'une hospitalisation, il est redirigé vers un hôpital. "Nous ne recevons pas de Samu, d'ambulance, de pompiers. Nous ne sommes pas SAU, nous ne sommes pas un service d'accueil des urgences vitales, même si on peut les prendre en charge car nous sommes urgentistes et les infirmières sont formées à la médecine d'urgence", explique le Dr Hocine Saal, médecin urgentiste au centre de santé Cosem à Paris.

Tout au long de la journée, le médecin reçoit des patients pour des pathologies aussi diverses qu'une grippe ou une sciatique. Des consultations qui font parfois plus penser à un service de médecine générale qu'à des urgences : "La moitié des patients qui arrivent aux urgences ont des problèmes relevant de la médecine générale. Ils se présentent aux urgences parce qu'ils n'arrivent pas à trouver de rendez-vous proche pour voir leur médecin traitant ou assez rapide dans la journée pour pouvoir consulter leur médecin généraliste. Les consultations en unité de soins immédiats permettent de pallier et de désengorger en partie ce qui se passe dans les services d'urgence dans les hôpitaux publics", confie le Dr Saal.

Quinze jours après son ouverture, le centre reçoit au quotidien une dizaine de patients. Mais l'équipe prévoit d'en accueillir une cinquantaine par jour dans les semaines qui viennent.