Opération séduction pour attirer les internes en gériatrie

Après voir passé le concours de l'internat, les étudiants en médecine vont bientôt choisir leur spécialité. Cette année, 200 places sont ouvertes en gériatrie. Une spécialité qui souffre pourtant de son image et peine à recruter.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Pour les futurs internes, c'est l'heure du choix de leur spécialité.
Pour les futurs internes, c'est l'heure du choix de leur spécialité.

La France compte actuellement 6 millions de personnes âgées de plus de 75 ans. Alors que le besoin d'accompagnement médical de cette population ne cesse d'augmenter, la gériatrie peine à recruter de nouveaux spécialistes. Les futurs internes entameront la procédure définitive de leur choix d'internat à la fin du mois d'août. 200 nouveaux postes d'internes en gériatrie ont été ouverts dans les CHU français, mais de nombreuses places devraient rester vacantes.

La plate-forme CELINE du Centre national de gestion (CNG) permet de simuler le choix des internes et à une semaine du début de la procédure définitive, les résultats sont inquiétants. L'AP-HP qui offre cinquante places en internant de gériatrie propose encore 21 postes. Les CHU de Reims et de Brest, eux, n'ont pas encore trouvé de candidats pour les quatres postes ouverts.

L'AJGH (Association des jeunes gériatres hospitaliers) a donc lancé une opération séduction sur les réseaux sociaux.

Des encarts de ce type sont diffusés sur les réseaux sociaux et l'AJGH met en avant les qualité de la spécialité dans un communiqué.

Au programme de l'internat : une prise en charge globale des personnes âgées, de la polypathologie, quatre ans de formation, des horaires compatibles avec une vie personnelle riche et un crédo : "vous pourriez devenir le Dr. House du sujet âgé"

Il est d'autant plus important d'essayer d'attirer des internes dans cette spécialisation car la nouvelle organisation des internats de médecins généralistes, qui entrera en vigueur le 1er novembre prochain, inquiète. Elle prévoit moins de stages auprès des personnes âgées. Cette réforme pourrait donc réduire les compétences des futurs généralistes dans la prise en charge de leur patientèle âgée.