Mayenne : faute de successeur, une gynécologue brade sa patientèle pour 1 euro

Dans quelques mois, Bernadette Perrot prendra sa retraite. Gynécologue à Château-Gontier, à une quarantaine de kilomètres d’Angers, elle recherche un successeur depuis un an et demi. Elle se résigne à brader patientèle et matériel pour un euro sur Internet…

La rédaction d'Allo Docteurs
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Rédigé le , mis à jour le
Vue de Château-Gontier (cc-by-sa Simon de l'Ouest)
Vue de Château-Gontier (cc-by-sa Simon de l'Ouest)

Bernadette Perrot, gynécologue à Château-Gontier (Mayenne) devait prendre sa retraite en 2015. Mais, faute d'un manque de gynécologues hospitaliers à Château-Gontier, elle a "rempilé pour deux ans", démissionnant de son mandat de conseillère municipale afin "d’assumer pleinement l'exercice de sa profession".

Les jours ont passé, mais la situation reste identique. Interrogée par la presse locale, la gynécologue explique avoir personnellement contacté divers médecins, "horrifiés à l'idée de s'installer ici". "Pour certains, [la Mayenne] c'est l'équivalent de la Creuse ou de la Lozère", déplore-t-elle. Pourtant, la région est loin d’être enclavée, et les infrastructures médicales aisément accessibles. À moitié pour provoquer, à moitié par dépit, elle a placé la semaine dernière une annonce sur un site d’échanges entre particuliers :

"Assez de la grisaille urbaine ? Vous êtes gynécologue à la recherche de grands espaces ? Situé à 40 km d'Angers environ, une patientèle créée depuis 30 ans avec passion et regroupant quatre générations de patientes recherche un nouveau gynécologue pour les écouter, les accompagner et les suivre. L'équipement médical est également cédé pour 1 euro symbolique. Vous souhaiter reprendre le flambeau, contactez-moi par message privé."

La gynécologue propose en outre d’aider son successeur pour les tâches administratives durant les premiers temps de son installation. Pour l’heure, rien n’y fait.