Déserts médicaux : 8,6% des Français n'ont pas de médecin traitant

Un rapport remis lundi à la ministre de la Santé Agnès Buzyn, détaille une multitude de mesures pour lutter contre les difficultés d'accès aux soins.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Rédigé le , mis à jour le
Déserts médicaux : 8,6% des Français n'ont pas de médecin traitant

Le manque de médecins dans certains territoires se traduit "par des difficultés croissantes à trouver un médecin traitant", expliquent Élisabeth Doineau, sénatrice de la Mayenne, Thomas Mesnier, député de Charente et Sophie Augros, médecin généraliste dans leur rapport commandé il y a un an dans le cadre d'un plan contre les déserts médicaux.

Au total, 75 caisses primaires d'Assurance Maladie (CPAM) identifient des difficultés dans ce domaine sur leur territoire", poursuivent-ils, précisant que certains patients bénéficient toutefois "d'un médecin traitant fictif (ayant cessé son activité, ndlr) dans les bases de l'Assurance Maladie" pour continuer à être remboursés au mieux.

Confrontés à des salles d'attentes toujours pleines, les médecins, eux, risquent l'épuisement, tandis que le recours aux urgences hospitalières ne cesse d'augmenter, soulignent les auteurs du rapport avant de lister leurs recommandations.

"Réduire les motifs administratifs de consultation médicale"

Encourager les stages dans les cabinets libéraux et accompagner les projets d'installation, développer la télémédecine et l'exercice coordonné ou encore simplifier l'exercice libéral font partie des thèmes abordés et pris en compte dans le plan d'octobre 2017 et dans le plan santéprésenté en septembre.

Ils proposent par exemple de "réduire les motifs administratifs de consultation médicale". 

La nécessité d'obtenir un certificat chez le généraliste, "sans qu'un examen de santé ne s'avère indispensable ni même utile d'un point de vue médical", peut difficilement se justifier "dans le contexte actuel de pénurie médicale", expliquent les auteurs du rapport, citant notamment le cas des arrêts de travail inférieurs à trois jours. Les entreprises pourraient selon eux "être incitées à assouplir" leurs procédures pour ces arrêts courts non indemnisés.

Dans un communiqué, le ministère de la Santé a annoncé le prolongement d'un an de cette mission.