Nouvel appel à la mobilisation pour la maternité de Creil

Plusieurs élus de l'agglomération Creil Sud Oise ont lancé une pétition en ligne, appelé à manifester et annoncé des recours judiciaires.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Rédigé le , mis à jour le
Nouvel appel à la mobilisation pour la maternité de Creil
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"Le combat pour la maternité de Creil n'est pas terminé", ont annoncé des élus de l'agglomération Creil Sud Oise lors d’une conférence de presse le 15 janvier. Ceux-ci lancent un "appel national" à la mobilisation par le biais d’une pétition sur change.org et annoncent de futurs recours judiciaires. D’après un arrêté publié le 9 janvier en effet, les activités de la maternité de Creil (Oise) doivent bientôt être transférées une douzaine de kilomètres plus loin, sur le site de Senlis.

"Nous allons au devant d'une catastrophe"

Selon l'ARS, qui fait état de "problèmes de recrutement médical", ce déménagement permettra "d'avoir un parcours de soins mieux organisé". Néanmoins, pour Jean-Claude Villemain, maire PS de Creil, cet arrêté "ne signera pas la fin, mais un rebond de la mobilisation". En présence de plusieurs maires de l'agglomération, de représentants du personnel et du comité de défense de l'hôpital, celui-ci a indiqué lancer un appel national à la mobilisation sur change.org. La mobilisation dure depuis plus d’un an déjà.

"Jamais une maternité de niveau 3, notamment équipée d'un service de réanimation néonatal, ndlr], réalisant plus de 1.500 accouchements par an, n'a été fermée en France", a dénoncé pour sa part Jean-Pierre Bosino, maire de Montataire et vice-président du conseil de surveillance de l'hôpital. "Nous allons au devant d'une catastrophe", a-t-il affirmé. Il en a profité pour déclarer qu’il avait porté plainte auprès du procureur du tribunal de grande instance de Senlis contre l'ARS et le directeur du groupement hospitalier "pour mise en danger de la vie d'autrui".

Citant des avis de médecins anesthésistes de l'hôpital, il estime en effet que l'ARS "expose de manière délibérée les femmes enceintes et nouveau-nés du bassin creillois à un risque de mort ou de blessure". "Environ 40% des habitants ne sont pas véhiculés. Des femmes vont continuer de venir, à pied, pour accoucher à Creil en urgence", a-t-il ajouté, appelant les habitants à manifester et à "occuper l'hôpital, jour et nuit". "La ville de Creil va aussi porter plainte" a précisé Jean-Claude Villemain.