Les médecins hospitaliers appelés à une grève "massive" ce lundi 26 septembre

Les médecins hospitaliers réclament une meilleure appréciation de leur temps de travail et une revalorisation de leurs carrières à l'hôpital.

La rédaction d'Allo Docteurs
La rédaction d'Allo Docteurs
Rédigé le , mis à jour le
Les médecins hospitaliers appelés à une grève "massive" ce lundi 26 septembre

Les médecins hospitaliers sont invités à cesser le travail toute la journée du 26 septembre puis toutes les soirs et toutes les nuits. Avenir Hospitalier et la Confédération des praticiens des hôpitaux (CPH) soutiennent le mouvement initialement lancé par le syndicat d'anesthésistes SNPHAR-E. 

"Environ 80% des anesthésistes-réanimateurs et entre 30 et 40% des praticiens d'autres spécialités" participeront au mouvement, assure à l'AFP Max-André Doppia, le président d'Avenir hospitalier. Des "opérations programmées seront reportées" mais la continuité des soins sera assurée, les médecins pouvant être assignés en fonction des besoins, a-t-il précisé.

"Flou réglementaire" 

"A l'heure où près de 30 % des postes de praticiens hospitaliers (PH) sont vacants, ce chiffre et nos conditions de travail s'aggravent chaque année", s'était alarmée son intersyndicale au début du mois. En cause, notamment, le temps de travail des médecins: censé ne pas dépasser les 48 heures hebdomadaires, il se rapproche "plutôt des 60 heures", explique M.Doppia.

Dénonçant le "flou réglementaire" encadrant les obligations de service des médecins, les intersyndicales souhaitent une meilleure prise en compte des gardes et des mesures permettant aux praticiens de "maîtriser" leur temps de travail. 

Elles réclament en outre que 20% du temps de travail soient réservés aux activités non postées auprès du patient, comme la recherche. 

La hausse de la rémunération toujours pas appliquée 

Côté rémunération, la "revalorisation substantielle de l'indemnité d'engagement de service public exclusif", ou encore de meilleurs salaires en début et en fin de carrière font également partie des doléances. "Depuis plus de quatre ans, le gouvernement alterne promesses, commissions, réflexion et reculades" sur l'attractivité des carrières hospitalières, s'était récemment indigné Avenir hospitalier.

L'année dernière, la ministre de la Santé Marisol Touraine avait présenté un plan de 250 millions d'euros consacrés à ce thème, mais sa mise en œuvre se fait toujours attendre, déplorent les syndicats. De son côté, le ministère assure que le "calendrier sera respecté" et que "les modalités de mise en oeuvre (du plan) seront présentées dans les prochains jours". En présentant le projet de budget de la sécurité sociale pour 2017, Mme Touraine a salué "les efforts des professionnels de santé" qui ont permis de réduire le déficit de la sécurité sociale. Mais, en 2017, les hôpitaux, en forte tension, devront encore faire des efforts à hauteur de 845 millions.

Une autre grève, à l'appel cette fois des cinq intersyndicales de praticiens hospitaliers, est d'ores et déjà prévue le 12 octobre.