Les dessous du Vidal... la ''Bible des médecins''

Le Vidal comptait une cinquantaine de pages à sa naissance, il y a presque 100 ans. Il en contient aujourd'hui plus de 3.000. Le Vidal est présent dans la quasi totalité des cabinets médicaux... Ce catalogue rouge recense et décrit les médicaments autorisés sur le marché français. Mais attention le Vidal n'a rien d'un ouvrage officiel, il s'agit d'un catalogue commercial dans lequel tous les médicaments ne sont pas référencés.

La rédaction d'Allo Docteurs
La rédaction d'Allo Docteurs
Rédigé le , mis à jour le

Comment le dictionnaire Vidal est-il conçu ?
 

En cent ans d'existence, le dictionnaire Vidal s'est taillé une solide réputation et s'est enraciné dans les cabinets médicaux. Il est même surnommé la "Bible des médecins". Les praticiens s'en servent en effet pour obtenir des renseignements sur les médicaments qu'ils prescrivent.

Le Vidal est donc très utile dans la pratique quotidienne des médecins. À l'achat le Vidal est vendu 175 euros, mais pour l'obtenir les médecins ne déboursent pas un centime. Chaque année, ces 3.000 pages leur sont offertes gracieusement par l'éditeur sous forme papier et CD-ROM.

Le Vidal recense tous les produits commercialisés pour les prescripteurs. Pour apparaître dans le Vidal, la demande doit venir des laboratoires pharmaceutiques. Et cette parution a un coût. Les laboratoires payent en effet l'insertion et l'espace qu'ils occupent. L'inscription d'un médicament coûterait entre 10.000 et 15.000 euros par an. Ne sont donc présents dans le Vidal que les médicaments des laboratoires qui acceptent de payer. Et tous ne le font pas.

Pour ces raisons, certains médecins n'hésitent pas à délaisser le Vidal lors de leurs consultations, estimant que l'ouvrage n'est pas assez exhaustif. Ces médecins redoutent que le manque d'information limite leurs prescriptions et fassent encourir un risque à leurs patients. Ces praticiens se tournent alors vers d'autres bases de données payantes.

Ces dernières années, les éditions Vidal ont elles aussi lancé des bases de données de médicaments similaires sur de nouveaux supports. Mais l'exhaustivité a un coût, et les prescripteurs devront cette fois-ci mettre la main au porte-monnaie.