Salon du handicap : où sont les politiques ?

Où étaient les ministres du gouvernement et les candidats à l'élection présidentielle de 2017 les 8, 9 et 10 juin dernier ? Certainement pas au salon du handicap de Paris, comme l'a constaté, sur un ton aussi acerbe qu'amer, l'athlète Philippe Croizon sur le plateau du Magazine de la santé.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Rédigé le , mis à jour le

Ce 16 juin 2016 dans le Magazine de la santé sur France 5, au terme d'une réjouissante chronique sur les spectacles musicaux mettant sur le devant de la scène des personnes vivant avec un handicap, Philippe Croizon a attiré l'attention sur un sujet beaucoup moins léger.

"Il y a quelques jours a eu lieu à Paris le salon Autonomic, le salon du handicap", a-t-il débuté. "Personne ne s'est déplacé - quand je dis personne, c'est : aucune personnalité politique. Aucun membre de notre gouvernement. Même la ministre en charge des personnes handicapées n'est pas venue, en trois jours de temps. Elle n'a pas trouvé un seul moment pour venir sur le salon du handicap".

"Deux personnes se sont déplacées", a noté Philippe Croizon. "Alain Juppé et Valérie Pécresse - qui est présidente de région. Mais tous les candidats et tous les pseudo-candidats à l'élection présidentielle, où étaient-ils ? Quand c'est le salon de l'agriculture, on voit tout le monde aller taper le cul de la vache. Tout le monde, sans aucune exception. Quand c'est le salon de l'automobile, c'est pareil, tout le monde y va. Le salon du handicap, deux malheureux candidats ? C'est quoi, l'histoire ?"

Le chroniqueur a alors pris à partie les absents : "Je voudrais rappeler à tous les candidats qui vont se présenter à l'élection présidentielle que le handicap représente aujourd'hui environ 12% de la population française - plus toutes les personnes qui vivent avec ces personnes handicapées. Il y a des professionnels, il y a une réelle économie autour du handicap aujourd'hui. Toutes ces personnes, elles ont un bulletin de vote dans la main. J'aimerais qu'ils en prennent conscience. Car le fait que personne ne soit venu au salon du handicap, c'est juste inadmissible", a conclu Philippe Croizon.