Handicap : un appel à Macron visionné 300.000 fois en quelques jours

Dans une vidéo mise en ligne sur son compte Facebook, Sarah Salmona, une professeure de français souffrant de myopathie, rappelle au président de la République les réalités quotidiennes liées au handicap en France. Nous avions suivi l’enseignante en 2015 dans le Magazine de la santé.

La rédaction d'Allo Docteurs
La rédaction d'Allo Docteurs
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Reportage diffusé le 8 décembre 2015 dans le Magazine de la santé.
Reportage diffusé le 8 décembre 2015 dans le Magazine de la santé.

En 2015, de nombreuses personnes ont vu le montant de leur prestation de compensation du handicap (ou PCH) décroître. Pour beaucoup, cette aide est pourtant absolument indispensable pour se nourrir, se laver ou même travailler.

C’est le cas de Sarah Salmona, professeure de français dans les Yvelines, souffre de myopathie, dont le département des Yvelines a divisé par cinq les aides dont elle bénéficiait. Dans une vidéo postée le 20 juin sur les réseaux sociaux et sur une plateforme de vidéos en ligne, elle explique n’avoir plus que "2 heures et 22 minutes d’aides par jour" pour se lever le matin, se doucher, s'habiller, sortir de chez elle pour aller travailler ou faire ses courses, se nourrir, aller aux toilettes se coucher… Une situation qu’elle détaillait déjà dans un reportage diffusé fin 2015 dans le Magazine de la santé.

L’enseignante constate que le gouvernement actuel fait peu cas de cette question. S’adressant à Emmanuel Macron, elle demande à ce que soient garanti aux personnes dans sa situation "suffisamment d'aide humaine pour leur permettre de vivre une vie digne et autonome." 

La jeune femme explique que sans l’aide financière des ses parents septuagénaires, elle ne pourrait plus vivre seule chez elle, ni d’aller travailler. "Je ne suis pas un cas isolé", insiste-t-elle. "Allez dire à un jeune en situation de handicap qu’un employeur est près à l’embaucher, mais qu’il n’aura pas suffisamment d’aide humaine pour sortir de chez lui !"

"Je vous supplie de nous garantir une place et un avenir en France", conclut Sarah Salmona à l'adresse d'Emmanuel Macron. "Je ne veux pas être une charge pour la société pour laquelle j'ai un rôle à jouer, malgré mon fauteuil roulant [et] mes tuyaux. Je veux être une preuve pour mes élèves qu'aucun obstacle ne peut les empêcher de vivre leurs rêves."