Le handicap mental de retour aux Jeux paralympiques

Après douze années d'absence, le "sport adapté" fait son retour aux Jeux paralympiques de Londres, du 29 août au 9 septembre 2012. Plusieurs athlètes handicapés français sont susceptibles de monter sur le podium.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Rédigé le , mis à jour le
Le handicap mental de retour aux Jeux paralympiques

Absents des deux derniers Jeux paralympiques, les sportifs souffrant de déficiences mentales vont à nouveau pouvoir participer aux Jeux paralympiques de Londres. A Sydney, en 2000, l'équipe de basket espagnole avait discrédité "le sport adapté" avec la participation de sportifs non handicapés.

Le Comité international paralympique avait alors renoncé à faire participer les déficients mentaux, avançant que le critère de sélection des compétiteurs, un quotient intellectuel inférieur à 75, manquait de fiabilité.

La réouverture des Jeux paralympiques aux handicapés mentaux a été saluée par la Fédération française de sport adapté (FFSA). Comme le confie Marc Truffaut, vice-président de la FFSA, "sans les Jeux il n'y a pas de reconnaissance du haut niveau".

La valorisation du "sport adapté", spécifique aux déficiences mentales et intellectuelles, permet de dépasser le concept de handicap et d'affirmer l'appartenance à une communauté. Pour ses pratiquants, c'est aussi l'opportunité de vivre leur passion et de surmonter leur situation de handicap mental ou psychique.

En reprenant le ping-pong après des années d'hospitalisation, Pascal Pereira a pu ainsi "oublier sa maladie". Aujourd'hui âgé de 29 ans, il est numéro 1 mondial "sport adapté" en tennis de table et l'un des favoris pour les Jeux paralympiques de Londres. Il joue également à haut niveau dans un club traditionnel. Pour son entraîneur, Yves Drapeau, le ping-pong a "été la solution" pour Pascal.

Deux cents athlètes handicapés mentaux ou psychiques vont rejoindre les 4 000 inscrits en handisport, du 29 août au 9 septembre 2012. Le nombre de participants et la diversité des épreuves seront toutefois nettement plus limités qu'en 2000. Comme le déplore Gilles Johannet, délégué général du Comité paralympique et sportif français, "six concurrents seulement dans un sport, ce n’est pas sérieux". Trois disciplines seront ouvertes cette année aux déficients intellectuels : natation, tennis de table et athlétisme, sur vingt sports représentés aux Paralympiques.

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