Handicap : l'éducation conductive, une prise en charge innovante

Destinée aux enfants atteints de paralysie cérébrale, l'éducation conductive est une méthode hongroise diffusée dans une cinquantaine de pays dans le monde. Mais elle n'est toujours pas reconnue en France.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Honorine, 9 ans, souffre d'une malformation cérébrale. Elle présente de sérieux troubles cognitifs et moteurs et est polyhandicapée. Pour la rendre la plus autonome possible, ses parents ont créé une école d'éducation conductive à Bayeux (Normandie).

Destinée aux enfants atteints de paralysie cérébrale, cette méthode hongroise n'est toujours pas reconnue en France. L'éducation conductive a pour objectif de rendre les enfants les plus autonomes possible. Les enfants répètent sans cesse des exercices de la vie quotidienne pour les assimiler : "On apprend au cerveau à compenser les parties endommagées en utilisant celles qui sont encore fonctionnelles et qui peuvent apprendre", explique Anna Szemes, éducatrice au centre d'éducation conductive de Bayeux.

Les résultats de cette rééducation globale sont très encourageants. Marie-José Penniello-Valette est neuropédiatre, elle a pu constater les progrès d'Honorine depuis sa naissance : "Pour Honorine, les progrès ont été spectaculaires et rapides. Je n'aurais pas pu imaginer une telle amélioration", confie-t-elle.

Mais l'éducation conductive a un prix : 7.000 euros par an. Pour les parents d'Honorine, le combat est aujourd'hui de faire reconnaître cette méthode en France pour que plus d'enfants puissent en bénéficier.