Greffe d’organes : redonner vie à des poumons "imparfaits"

Un dispositif "réparateur" permet de greffer des poumons qui semblaient à première vue impropres à la transplantation. Une méthode porteuse d’espoir dans le contexte actuel de pénurie d’organes.

La rédaction d'Allo Docteurs
La rédaction d'Allo Docteurs
Rédigé le , mis à jour le

Le don d’organes et la greffe sauvent la vie et transforment le quotidien de centaines de patients gravement malades. Dans le contexte actuel de pénurie d’organes, une technique permet de greffer des poumons dont la fonction semblait faible au moment des premières analyses.

C’est-à-dire que différents critères d'évaluation permettent d'espérer que les faibles capacités d’oxygénation mesurées lors du bilan du patient donneur sont liées aux effets de la réanimation. Si l'imagerie (scanner) ne montre aucune lésion et s'il n'y a aucun antécédent de tabagisme par exemple, l'équipe de chirurgie thoracique de l'Hôpital Foch peuvent tenter de "sauver" ces poumons refusés par les autres équipes de greffes. Ils les placent à l'intérieur d'une machine qui recrée une sorte de respiration et de circulation artificielles pendant plusieurs heures... Sous leur "cloche réparatrice", les poumons "reprennent vie" et toutes leurs alvéoles s’ouvrent.
En plus de la ventilation, un liquide circule à travers tous les vaisseaux des poumons. Sa composition les aide à se "remettre" des chocs de la réanimation. Si les niveaux d’oxygénation obtenus augmentent alors suffisamment, ce qui est le cas dans près de neuf fois sur dix, le feu vert est donné  pour réaliser la transplantation.
Inventé en Suède il y a 20 ans, ce dispositif a déjà permis à l’hôpital Foch, de réussir plus de 100 transplantations avec des greffons qui auraient été perdus !