Le deuil : une souffrance qui nécessite d'être mieux reconnue

9 Français sur 10 vivent ou ont vécu un deuil qui les a particulièrement bouleversés.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Rédigé le , mis à jour le

A l'initiative de l'association Empreintes, ce vendredi 12 avril se tiennent au Sénat les premières Assises nationales du deuil. Le but : sensibiliser les professionnels, les décideurs et les politiques, aux difficultés liées au deuil afin de soutenir et d'accompagner davantage les personnes endeuillées.

L'association Empreintes est spécialisée dans l'accompagnement des personnes endeuillées. Elle organise régulièrement des groupes de parole pour que chacun puisse partager et échanger. "Les mots qui reviennent beaucoup sont le chaos, la perte de repère, l'instabilité, la solitude, la fatigue, l'épuisement, le fait de sentir différent, de vivre quelque chose que les autres ne peuvent pas comprendre, ni reconnaître", explique Maya Bartel-Bouzard, psychologue de l'association.

Vers la création d'un référent "deuil" au sein des entreprises et des écoles ? 

Au-delà de la souffrance personnelle, le deuil a également un impact au niveau professionnel, social et sanitaire. D'après une récente étude, l'absentéisme au travail touche un actif sur deux et un tiers d'entre eux bénéficie d'un arrêt de travail. Cette étude montre aussi que suite à un deuil, la moitié des personnes a subi une altération de sa santé. Face à cela, l'association Empreintes a décidé d'organiser les premières Assises du deuil le 12 avril au Palais du Luxembourg à Paris.

"Le sentiment qu'on a, c'est qu'il n'existe pas aujourd'hui de politique publique, de prise en charge et de prévention pour les risques liés au deuil, constate Marie Tournigand, déléguée générale de l'association, or ces risques existent, on les a chiffrés, il n'y a pas de remède qui est apporté. Et de façon interministérielle, on a du mal à solliciter une politique publique parce que le deuil ne rentre dans aucune case, ni la santé, ni l'éducation, ni le travail... C'est absolument transversal".

Lors de ces Assises, l'association Empreintes a prévu de faire dix propositions parmi lesquelles la création d'un référent deuil dans chaque structure, entreprise ou établissement scolaire. L'enjeu est de taille car chaque année, en France, on recense 600.000 décès et cinq millions de personnes sont aujourd'hui veuves.

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