Télémédecine : dématérialiser les films des radios

Trente-huit établissements d'Ile-de-France vont être reliés à une plateforme numérique sécurisée. Le nouveau projet de télémédecine, "Région sans film", cherche à dématérialiser les films des radios des patients. Grâce à un serveur, toutes les radios pourront être archivées et consultables à distance par les médecins. Une première en France. 

La rédaction d'Allo Docteurs
La rédaction d'Allo Docteurs
Rédigé le , mis à jour le
Reportage d'Eloïse Malet et Mathieu Wibault
Reportage d'Eloïse Malet et Mathieu Wibault

Le centre hospitalier de Saint-Cloud teste actuellement le nouveau dispositif. Dans cet hôpital, les radiographies, scanners et IRM traditionnels ont presque disparu du service. Ils ont été remplacés par des radios numériques, stockées sur une plateforme à l'extérieur de l'hôpital et consultables à distance.

L'expérience permet de simplifier le partage des images entre les médecins de différents services et de différents hôpitaux au profit d'une meilleure continuité des soins pour le patient. 

Des données sécurisées

Plusieurs verrous permettent d'assurer la sécurisation des données relatives au secret médical. Seuls les médecins peuvent accéder aux examens des patients avec leurs identifiants ou leurs cartes professionnelles et un mot de passe.  

Pourtant, certains hôpitaux ne prennent pas toutes les précautions qui s'imposent et confient les données de leurs patients à des prestataires qui n'ont pas reçu l'agrément du ministère de la Santé pour héberger ce type de données sensibles. Plusieurs incidents ont ainsi été révélés ces derniers mois auprès de la Commission nationale de l'informatique et des libertés. En 2012, la Commission a diligenté une vingtaine de contrôles chez des hébergeurs non conformes. Elle a prononcé quatre mises en demeure et un avertissement. 

En revanche, d'autres hébergeurs font figure de modèles comme la plateforme du projet "Région sans film". Elle a été la première en France à avoir été agréée pour héberger des données médicales il y a quatre ans.

Actuellement 11 hôpitaux franciliens testent cette plateforme. À terme, 38 établissements de santé seront reliés aux serveurs informatiques abrités dans un immense centre dont la localisation est gardée secrète.

En savoir plus

Sur Allodocteurs.fr :