Le déficit de la Sécu "plus faible que prévu" en 2015

Contre toute attente, le déficit de la Sécurité Sociale et de l'Assurance maladie ont diminué en 2015. Les dépenses ont été moins importantes que prévu et les recettes plus fortes qu'escompté.

La rédaction d'Allo Docteurs
La rédaction d'Allo Docteurs
Rédigé le , mis à jour le
Le déficit de la Sécu "plus faible que prévu" en 2015

Le déficit de la Sécurité sociale s'est amélioré en 2015, "plus vite que prévu", atteignant 10,6 milliards d'euros, principalement en raison d'une meilleure "maîtrise des dépenses", s'est félicité le 15 mars le ministre des Finances Michel Sapin.

Le déficit du régime général (Assurance maladie, accidents du travail, famille, vieillesse) atteint 6,6 milliards d'euros en 2015, soit 2,2 milliards d'euros de moins que les prévisions, selon des chiffres quasi définitifs de Bercy. "En 4 ans, nous avons divisé par trois le déficit du régime général. Il n’a jamais été aussi bas depuis 2002", souligne sur son blog la ministre des Affaires sociales et de la Santé, Marisol Touraine.

En incluant le Fonds de solidarité vieillesse (qui verse le minimum vieillesse et les cotisations retraites des chômeurs), le déficit s'établit ainsi 10,6 milliards d'euros contre 12,8 attendus. En 2014, il était de 13,2 milliards d'euros.

L'amélioration des comptes s'expliquerait par des dépenses moins importantes que prévu, notamment dans la gestion administrative. La moindre revalorisation des prestations familiales aurait également permis de faire davantage d'économies qu'attendu.

Il y a eu "une maîtrise des dépenses, sans pour autant qu'on ait diminué le niveau de remboursement aux assurés, et sans qu'on ait placé les hôpitaux publics dans une situation intenable", a également souligné Michel Sapin.

L'Assurance maladie, en dépit du vieillissement de la population, résorbe elle aussi son déficit, qui atteint 5,8 milliards d'euros, soit une réduction de 700 millions d'euros par rapport à 2014, alors qu'il était prévu qu'il s'aggraverait.

Les recettes ont également été plus abondantes qu'escompté grâce notamment à des meilleurs rendements des placements, selon une source à Bercy. Celles sur la consommation de tabac se sont également révélées supérieures.