Un Français sur trois renonce aux soins, faute d’argent

Environ 30% des Français ont renoncé à se faire soigner durant l’année écoulée. En cause : un reste à charge trop élevé ou une couverture mutuelle insuffisante.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Rédigé le , mis à jour le
Un Français sur trois renonce aux soins, faute d’argent

Près d'un Français sur trois a renoncé à se faire soigner au cours des 12 derniers mois, dans la moitié des cas (51 %) en raison d'un reste à charge (après remboursements) trop élevé, selon un sondage CSA réalisé pour Cofidis et publié mardi par Le Parisien-Aujourd'hui en France.

Les autres raisons évoquées par les sondés sont le manque de moyens pour avancer les honoraires ou les dépassements (38%) et une "couverture mutuelle" insuffisante (29%). Plus généralement, près de 2 sondés sur 10 estiment avoir à un moment donné rencontré des difficultés pour payer leurs frais de santé au cours de l'année écoulée.

Ces résultats ont été obtenus à partir d’une étude réalisée en ligne du 11 au 13 septembre auprès d'un échantillon de 1.005 personnes représentatives de la population française âgée de 18 ans et plus.

Les jeunes et les ouvriers renoncent davantage aux soins

"Au cours des 12 derniers mois, vous est-il arrivé de renoncer à vous faire soigner"? La réponse est "oui" pour 30% des personnes interrogées, en particulier chez les ouvriers (41%), les moins de 35 ans (36%) ou encore les habitants du Sud-Est (37%).

A l'inverse, 81% des cadres et professions libérales, 78% des retraités et 73% des 35 ans et plus ont répondu non.

Les dents et les yeux, les plus souvent négligés

Les soins dentaires sont les plus cités (67%) par les personnes en difficulté et celles ayant renoncé à se faire soigner, devant les soins d'optique (34%) et les actes pratiqués par des médecins spécialistes (16%).

A noter également : les deux tiers des personnes interrogées (67%) ont déjà "entendu parler du "reste à charge zéro" pour les lunettes, les soins dentaires et les appareils auditifs initié par le gouvernement et qui doit entrer en vigueur en 2021 pour certaines offres. 

Selon 9 personnes sur 10, cette mesure aura un impact sur le coût des mutuelles (45% des sondés étant "tout à fait d'accord" avec cette prédiction, et autant "plutôt d'accord".)