Procès Mediator : les victimes déçues par les peines requises

Jean-Philippe Seta, n°2 du groupe à l’époque, encourt 3 ans de prison ferme. Seules des peines avec sursis ont été proposées contre tous les experts de l’Agence accusés d’avoir manqué à leur devoir d’impartialité.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Rédigé le , mis à jour le

“Enfumage”, “manipulations”, “manœuvres”, “dissimulation”… Les mots revenus au fil du réquisitoire contre les laboratoires Servier étaient forts. Mais les peines proposées contre cet industriel accusé d’homicides et blessures involontaires ont déçu les victimes. Jacques Servier, le fondateur du groupe étant décédé, le seul responsable encore vivant est Jean-Philippe Seta, n°2 du groupe à l’époque. Il encourt 3 ans de prison ferme.

Un jour de chiffre d'affaires du groupe

Mais seules des peines avec sursis ont été proposées contre tous les experts de l’Agence accusés d’avoir manqué à leur devoir d’impartialité en travaillant pour les Laboratoires Servier, avec des amendes ne dépassant pas 100 000 euros…

En tout, pour l’ensemble des sociétés du groupe, " les amendes dépassent à peine les 10 millions d’euros, ce qui représente un jour de chiffre d’affaire pour le laboratoire. Ce n’est pas dissuasif du tout..." commente Maître Charles Joseph-Oudin, avocat de victimes. Il espère que les dommages et intérêts seront à la hauteur des préjudices subis par les victimes.