La pénurie de médicaments touche de plus en plus de Français
Si vous vous êtes déjà fait refuser un médicament pour cause de rupture de stock en pharmacie, vous n'êtes pas seul selon un sondage révélé ce jeudi matin par l'association de patients France Assos Santé. Un Français sur quatre aurait déjà été confronté à cette pénurie de médicaments.
Ce phénomène "récurrent et massif" touche même davantage les patients atteints de maladies chroniques, selon un sondage rendu public ce jeudi 17 janvier par France Assos Santé. Dans plus d'un cas sur trois, ces ruptures d'approvisionnement concernent des vaccins.
"Au-delà du risque évident pour la santé individuelle des personnes, ces pénuries de vaccins constituent une menace potentielle pour la santé publique", selon Alain Michel Ceretti, président de France Assos Santé.
L'impact est "délétère" sur le suivi du traitement, la qualité de vie des personnes et la santé publique, note l'association. "45% des personnes confrontées à ces pénuries ont été contraintes de reporter leur traitement, de le modifier, voire d'y renoncer ou de l'arrêter complètement", affirme-t-elle sur la base de ce sondage.
"Ces pénuries ou ruptures d'approvisionnement peuvent toucher des traitements contre le cancer, contre l'épilepsie, la syphilis, contre des chocs allergiques", égrène-t-on à cette fédération d'associations de patients.
Pour France Assos Santé, "les industriels sont très largement responsables de ces pénuries, principalement dues à des stratégies financières contestables, à un désengagement de certains médicaments et à une concentration des sites de productions".
Elle réclame "une régulation plus efficace de la part des autorités sanitaires nationales et européennes" ainsi qu'une "information claire et transparente sur les causes de ces ruptures, les plans de gestion des pénuries (PGP) mis en place, ainsi que sur les sanctions imposées en cas de manquement aux obligations de notification et de mise en oeuvre de ces plans".
En attendant que la situation se rétablisse, il est conseillé aux patients d'anticiper, de prévoir le renouvellement de leurs ordonnances et de demander conseil à leur médecin ou au pharmacien. Il ne faut jamais arrêter son traitement sans avis médical.