Quand la grève provoque des accidents sur la route
Certains décident de remplacer les transports en commun par la trottinette ou le vélo sans avoir l’expérience de la circulation en ville ni les protections adaptées. Et le nombre de chutes et de blessures augmente...
Depuis quelques jours, des citadins choisissent de se faufiler dans la circulation à vélo ou à trotinette pour remplacer les transports en commun en grève. Mais l'absence d'expérience augmente leur risque d'accident, de fracture du poignet ou de la cheville par exemple.
Trop d'oublis du casque et des autres protections
« Le problème, c’est que ce sont des gens qui ne se protègent pas beaucoup, constate le Dr Simon Audibert, urgentiste à Hôpital Européen Georges Pompidou (AP-HP). Ils n’ont pas souvent de casque, pas de protection de poignets, pas de protection de genoux... Et puis surtout ils n’ont pas l’habitude et donc ils ne savent pas servir correctement (de leur nouveau mode de transport NDLR) et ça augmente le risque d’accidents. »
Plaies au visage, traumatismes crâniens : près de la moitié des patients pris en charge dans les urgences de cet hôpital ces jours-ci n’avait pas de casque. Alors que les vélos et les trottinettes électriques peuvent atteindre des vitesses élevées. « Ca peut devenir des traumatismes comparables au scooter chez des gens qui n’ont ni le casque, ni les gants obligatoires… et pas d’autres protection que souvent juste un casque de vélo ».
Depuis mars 2019, ce service a enregistré près de 230 accidents liés à ces nouveaux moyens de locomotions électriques.