Quels sont les facteurs qui influencent l'estime de soi ?

L'estime de soi varie au cours de la vie en fonction des événements. On vous explique ce qui peut l'influencer et comment reconnaître une estime de soi pathologique.

Muriel Kaiser avec AFP
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Quels sont les facteurs qui influent sur l'estime de soi ?
Quels sont les facteurs qui influent sur l'estime de soi ?  —  Le Mag de la Santé - France 5

L'estime de soi désigne le regard que l'on porte sur soi-même et la valeur que l'on s'attribue. "Les réalités statistiques prouvent que l'estime de soi augmente avec l'âge", affirme le Dr Christophe André, psychiatre. 
 
Et de poursuivre : "s'il y a beaucoup d'inconvénients à vieillir - en termes de santé par exemple - on a l'avantage d'avoir un tas d'expériences qui nous ont appris à mieux choisir nos amis, à mieux savoir ce qui nous fait du bien... normalement, toutes ces expériences procurent la sagesse involontaire de l'âge."

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Que signifie l'estime de soi ?

Pour autant, l'estime de soi ne veut pas dire "se mettre sur un piédestal mais d'être en amitié avec soi-même, comme le disait Montaigne", explique le psychiatre. 
 
Cela signifie avoir de l'affection pour soi, du respect pour soi et de l'exigence. "Bienveillance et exigence", ajoute Christophe André. 

Quelle est la bonne estime de soi ?

L'estime de soi n'est pas une donnée stable. "Tous les événements de vie l'influence. En psychologie, c'est l'intensité des fluctuations qui nous intéresse", explique le Dr Christophe André. 

Si tout fonctionne dans notre vie, que l'on rencontre des succès, que l'on est bien entouré, cela augmente l'estime de soi. À l'inverse, si l'on vit un échec ou que quelqu'un nous critique, elle a tendance à baisser.

Qu'est-ce qu'une estime de soi pathologique ?

"Tant que ce sont des oscillations modérées, ça va. Cela veut dire que je ne me méprise pas quand j'échoue, je ne crois pas que je suis supérieur lors de succès", déclare le psychiatre.

Les estimes de soi deviennent pathologiques "lorsque l'on se dit, en cas d'échec : je suis le dernier des ratés. Ou qu'au contraire, lors d'un succès, on se prend pour le roi de la jungle."

Il s'agit même d'un critère pour évaluer la bonne estime de soi : "l'estime de soi souhaitable est assez haute (je me reconnais des qualités) et stable, résiliente qui fait que je ne m'effondre pas au moindre échec."