Nutriscore, Siga, Eco-score … On vous aide à y voir plus clair

Les indicateurs sur les étiquettes de nos aliments se multiplient ces dernières années. On vous aide à comprendre ce qu’évalue chacun de ces labels pour faire le bon choix au supermarché.

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Nutriscore, Siga, Eco-score … On vous aide à y voir plus clair
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Des logos colorés et des notes qui incitent (ou pas) à acheter : les systèmes de notation alimentaires se multiplient et se ressemblent, pour la plus grande confusion des consommateurs. 

Vaut-il mieux un produit Nutri-score A, mais considéré comme "ultra-transformé" par l'indice Siga ? Et que faire des étiquetages environnementaux ? Tour d'horizon du rôle et des spécificités de chacun.

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Le Nutri-score, question d'équilibre alimentaire

Le Nutri-score a été lancé en France en 2017 et a depuis été adopté par plusieurs pays européens. Elaboré par Santé publique France en se basant sur les travaux de l'épidémiologiste Serge Hercberg, il évalue la teneur en nutriments à favoriser - comme les protéines ou les fibres - et en "mauvais" nutriments - comme le sucre, le sel, ou les acides gras.

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Il pénalise mécaniquement certains produits gras et salés comme le fromage, indépendamment de la quantité réellement consommée et de leur origine. La note, qui va de A à E, est pour l'heure facultative. Le Parlement européen a toutefois voté le 19 octobre 2021 pour la mise en place d'un système "harmonisé et obligatoire d'étiquetage nutritionnel" d'ici 2023, et le Nutri-score pourrait être choisi.

"C'est le seul qui est véritablement connu des consommateurs", soutient Frédéric Nicolas, directeur d'études sur le comportement d'achat des consommateurs, à l'institut Iri.

Siga, pour des produits moins transformés

Pour la start-up Siga, la manière dont le Nutri-score aborde le potentiel santé d'un aliment est réductrice, car elle ne prend pas en compte la transformation des produits. Or cette dernière semble détériorer la qualité nutritionnelle des aliments.

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Siga propose donc un score de 1 à 7 en fonction des procédés de fabrication du produit, et de la présence de "marqueur d'ultra-transformation" comme certains sucres ou additifs.

"Si je vous dis d'arrêter de consommer un soda parce qu'il est trop sucré, vous allez prendre un soda light, ce qui n'est pas forcément meilleur pour la santé", résume auprès de l'AFP Anthony Fardet, chercheur en alimentation préventive à l'Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (Inrae), dont les travaux ont inspiré Siga.

La compétition pour l'étiquetage environnemental

D'autres notations, environnementales cette fois-ci, émergent également : Eco-Score, Planet-Score, La Note Globale... Elles ont été créées à la suite d'un appel à projet de l'ADEME et du ministère de la Transition écologique, pour créer un étiquetage environnemental. La loi Climat prévoit que ce score soit rendu obligatoire après une phase d'expérimentation, en priorité pour les vêtements.

L'Eco-Score, créé par des acteurs comme Yuka, Marmiton ou Open Food Facts, se base essentiellement sur le cycle de vie des produits. Le Planet-Score de l'Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques (Itab), quant à lui, prend en compte d'autres indicateurs, comme l'utilisation de pesticides et l'impact du mode d'élevage sur le bien-être animal. 

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La Note Globale, réalisée par l'association éponyme fondée par des industriels et distributeurs comme Fleury-Michon, Sodebo et Auchan, intègre aussi des points en fonction de la contribution à l’économie française et de la responsabilité sociale des entreprises.

Des applications et labels en pagaille

En plus de ces notations, on trouve dans les rayons des supermarchés des étiquettes dédiées au bien-être animal, ou encore des notations issues d'applications diverses comme Yuka, Kwalito ou Open Food Facts, qui n'utilisent pas toutes le même système. Sans compter les labels "sans nitrite", pour une "meilleure rémunération" des agriculteurs, ou "fabriqué en France"...

"Désormais, les consommateurs se plaignent d'un trop grand nombre d'infos sur les emballages", assure Frédéric Nicolas. L'analyste estime que l'Etat devrait harmoniser ces logos, plutôt que de laisser l'industrie agroalimentaire, qui suscite "une certaine défiance des consommateurs", s'en charger.