Pourquoi cauchemardons-nous ?

Une étude américaine a identifié un certain nombre de facteurs potentiels dans l'apparition et dans la gravité des cauchemars. L'aspect psychologique semblerait jouer un rôle majeur. 

La rédaction d'Allo Docteurs
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Pourquoi cauchemardons-nous ?

"Les cauchemars sont pénibles, empêchent le sommeil réparateur et sont associés à un certain nombre de problèmes psychiatriques, mais ont rarement fait l'objet d'une étude empirique", indiquent les chercheurs. L'objectif de cette étude publiée le 15 juillet dans la revue Social Psychiatry & Psychiatric Epidemiology était d’expliquer pourquoi les individus ressentent des cauchemars.

Au Royaume-Uni, 846 participants ont complété un questionnaire en ligne sur l'apparition et la gravité du cauchemar. Le degré de sévérité du cauchemar a été mesuré en fonction de plusieurs variables : inquiétudes, dépersonnalisation, expériences hallucinatoires, paranoïa, consommation d'alcool, durée du sommeil, niveaux d'activité physique, stress post-traumatique et des événements stressants de la vie quotidienne.

L'inquiétude est le terreau du cauchemar

L'apparition du cauchemar a été associée à des niveaux plus élevés d'inquiétudes, de dépersonnalisation, d'expériences hallucinatoires, de paranoïa et de durée du sommeil. "Des cauchemars plus fréquents ont été observés chez les personnes qui ont dormi plus de 9 h ou moins de 7 h par nuit par rapport à celles qui dormaient de 7 à 9 h", précisent les chercheurs. Quant à la gravité du cauchemar, elle a été associée à des niveaux plus élevés d'inquiétude, de dépersonnalisation, d'expériences hallucinatoires et de paranoïa.

L'utilisation de l'alcool et les niveaux d'activité physique n'ont pas été assortis à des cauchemars. En revanche, l’utilisation du cannabis a clairement une incidence. De plus, les participants faisant des cauchemars ont signalé des niveaux plus élevés d'insomnie.

"Les personnes mariées, divorcées ou veuves étaient moins susceptibles d'avoir des cauchemars que celles qui étaient célibataires", notent les chercheurs. De plus, "les étudiants avaient une probabilité accrue de ressentir des cauchemars par rapport aux participants travaillant à plein temps."

Néanmoins cette étude étant la première, les auteurs doivent poursuivrent des tests pour établir des liens de causalité.