Opérer le cancer du rein en ambulatoire

La chirurgie ambulatoire apparaît de plus en plus comme une solution pour réaliser des économies à l'hôpital mais aussi lutter contre les infections nosocomiales. Même les tumeurs du rein peuvent être traitées en une journée.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Rédigé le , mis à jour le
Opérer le cancer du rein en ambulatoire


La chirurgie ambulatoire est l'une des solutions préconisées pour réaliser des économies à l'hôpital. Le patient arrive le matin et rentre le soir. Un pas vient d'être franchi au CHU de Bordeaux. Une équipe traite les tumeurs du rein en une journée seulement.

Il s'agit d'une première mondiale. C'est l'équipe du Pr Bernhard qui l'a mise au point. Nom de code : Ambu-Rein, un protocole minutieux où rien n'est laissé au hasard. Le projet est encore en phase d'évaluation. Le premier patient a été opéré en 2017. Depuis, une trentaine de patients ont bénéficié de ce protocole.

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Une opération plus précise grâce à un robot

"L'objectif est d'enlever la tumeur et de conserver tout le reste du rein qui n'est pas malade", explique le Pr Jean-Christophe Bernhard, chirurgien urologue. Le rein est un organe particulièrement vascularisé, il existe un risque important d'hémorragie pendant l'opération. Pour avoir une chance de voir un patient sortir le soir de l'opération, l'objectif est donc de réduire au maximum les complications.

Le CHU a notamment investi près de deux millions d'euros dans un robot, qui permet au chirurgien d'opérer à distance. Les mouvements sont plus précis et retranscrits à l'aide de joysticks. "La sélection du patient est faite en amont. Elle est d'une part liée aux caractéristiques de sa tumeur, et d'autre part aux antécédents du patient (autres opérations dans le passé, autres comorbidités…)", précise le Pr Bernhard.

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Ne pas compromettre la sécurité du patient

Deux heures après son arrivée, le patient est déjà debout. Le médecin doit ensuite s'assurer que son patient peut partir en toute sécurité. "À tout moment, nous devons être capables de changer notre fusil d'épaule et de décider que l'on va garder le patient. L'objectif étant de ne pas compromettre la sécurité du patient", prévient le Pr Bernhard.