Qualité de l'air : du mieux mais toujours des points noirs

Depuis vingt ans, la qualité de l'air s'améliore en France. Mais, dans certaines grandes villes ou le long des grands axes routiers, la pollution reste importante.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Les Français respirent mieux. C'est ce qu'indique un rapport du Laboratoire Central de surveillance de la qualité de l'air, publié à l'occasion de la Journée nationale de la qualité de l'air. Mais il reste des points noirs. Par exemple à Paris, les concentrations de certains polluants sont supérieures aux normes européennes.

Dans le parc André Citroën à Paris, la qualité de l'air est évaluée grâce à un grand ballon transformé en observatoire atmosphérique. Les chercheurs du CNRS mesurent la taille des particules fines présentes dans l'air et peuvent identifier leur origine (chauffage, industrie, diesel…). Leur concentration grimpe dès qu'il fait beau et qu'il n'y a pas de vent.

Des particules fines dangereuses pour la santé

Selon Jean-Baptiste Renard, directeur de recherche au CNRS, "à Paris, l'air n'a jamais été aussi sain depuis des centaines d'années. Mais, il est quand même trop pollué par rapport aux normes qui sont demandées. Cette pollution est permanente et un peu insidieuse. On a l'impression que l'air est à peu près correct, alors que vous respirez en permanence des polluants liés à l'activité humaine".

Ces particules sont extrêmement dangereuses pour la santé. De petite taille, elles s'infiltrent profondément dans les voies respiratoires et dans le cerveau. Selon le Dr Pierre Souvet, cardiologue et co-fondateur de l'Association santé environnement France (Asef), ces micropoussières "vont provoquer une oxydation, un stress oxydatif des cellules. Elles vont favoriser les facteurs de thrombose et le développement de l'athérosclérose. Il y a aussi le dioxyde d’azote qui a une toxicité cardiovasculaire et pulmonaire importante".

La pollution atmosphérique, responsable de 48.000 morts prématurées en France

Les oxydes d'azote, et en particulier le dioxyde, sont des gaz nocifs pour le système respiratoire, émis notamment par les moteurs diesel.

Selon l'agence Santé Publique France, la pollution atmosphérique entraîne 48.000 morts prématurées par an dans le pays.