Pollution automobile : de nouveaux tests

En France, 48.000 décès seraient chaque année imputables à la pollution. Si les voitures ne constituent pas la seule source de gaz et de particules toxiques, elles sont responsables d'une bonne partie de la pollution aérienne. Depuis le 1er septembre et jusqu'à la fin du mois de mars 2017, de nouveaux tests antipollution pour les voitures sont expérimentés dans quelques centres de contrôle technique. 

La rédaction d'Allo Docteurs
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Rédigé le , mis à jour le

Tous les deux ans, les véhicules de moins de 3,5 tonnes sont soumis à un contrôle technique. Vérification du freinage, des éclairages ou encore des pneumatiques… En tout, 124 points doivent être conformes pour que la voiture soit habilitée à rouler. Depuis le 1er septembre 2016, dans certains garages agréés, les véhicules ont droit à des tests de pollution renforcés. Les émissions de cinq gaz y sont vérifiées :

  • le monoxyde de carbone ;
  • les hydrocarbures imbrûlés ;
  • le dioxyde de carbone et le dioxyde d’oxygène ;
  • les particules fines ;
  • et enfin, c'est une nouveauté, les "Nox" ou oxydes d'azote.

Lors des pics de pollution, ces gaz sont responsables de poussées de maladies respiratoires tels que l'asthme ou la BPCO (bronchopneumopathie chronique obstructive).

Des polluants secondaires

Cette pollution générée par les véhicules est complexe car elle interagit avec notre environnement pour créer des polluants secondaires. Les oxydes d'azote interagissent ainsi avec l’oxygène pour former de l’ozone. Autre forme d’interaction moins connue : l’association de ces oxydes d’azote avec l’ammoniaque présent dans les engrais et donc disséminé dans l’atmosphère lors des campagnes d’épandage. Les microparticules formées par cette rencontre sont particulièrement toxiques pour les poumons.

L'expérimentation en cours va permettre de comparer cinq tests différents afin de choisir celui qui sera retenu. A partir du 1er janvier 2019, ce contrôle sera étendu à l’ensemble du territoire.

La pollution est responsable d'une perte d'espérance de vie chiffrée de 9 mois, dans les zones rurales, à 15 mois dans les zones urbaines de plus de 100 000 habitants. Une amélioration de la qualité offrirait un gain d'espérance de vie évaluée à 9 mois et éviterait 34 000 décès. Il faudrait pour cela que l'ensemble des communes amènent le taux des PM2.5, les particules fines dotées d'un diamètre inférieur à 2.5 micromètres, au niveau de celui des 5% des communes les moins polluées. Plus de détails dans cet article.