Blanchiment de la peau : attention danger !

En 2010, 40 % des produits de dépigmentation sur le marché n’étaient pas conformes à la réglementation et dangereux pour la santé. L’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) publie un rapport d’expertise et lance une campagne nationale d’information sur les risques liés à ces produits.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Rédigé le , mis à jour le

La dépigmentation volontaire ou "blanchiment" de la peau est une pratique courante au sein de la communauté africaine. Une habitude toxique, selon un rapport de l'Afssaps. Sous forme de crèmes, de gels ou de savons, ces produits s'appliquent sur tout le corps, une à plusieurs fois par jours et se révèlent dangereux pour la santé.

Dermocorticoïdes, hydroquinone et même dérivés du mercure... les produits éclaircissants trouvés dans ces préparations sont illicites et dangereux. Utilisés pendant plusieurs années, ils exposent leurs utilisateurs à des maladies de peau sévères (acné, vergetures, atrophies, trouble de la pigmentation), un risque accru de diabète et d'hypertension artérielle.

"L’ampleur du phénomène de la dépigmentation volontaire d’une part et la grande difficulté à maîtriser les circuits d’importation et de distribution non traditionnels, ainsi que la vente sur Internet des produits dépigmentants illicites à visée cosmétique d’autre part, ont conduit  l’Afssaps et la Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes (DGCCRF) à procéder à une campagne nationale de contrôle du marché de ces produits en 2009 et en 2010" indique l'agence dans son rapport.

Sur les 160 produits étudiés, 40 % se sont avérés dangereux en 2010.

Hélas, les effets indésirables ne sont pas toujours signalés. Depuis 2004, l'Afssaps n’a enregistré que treize déclarations d’effets indésirables liés à l’utilisation d’un produit dépigmentant illicite.

"Il existe souvent de la part des utilisatrices une certaine réticence à admettre une pratique dont elles savent qu'elle est réprouvée par le corps médical du fait des risques engendrés. Cette réticence pourrait notamment être à l’origine d’une sous-notification des effets indésirables liés à la dépigmentation volontaire" précise l'Afssaps.

La campagne vise donc à mettre en garde les utilisateurs, mais aussi à guider les professionnels de santé dans la prise en charge de ces derniers.

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  • Afssaps
    Mise en garde sur les risques liés à la pratique de dépigmentation volontaire de la peau.