Une prothèse pour réparer l'épaule

Arthrose, luxation, fracture, comme toutes les articulations, l'épaule est parfois malmenée. Dans certains cas, la pose d'une prothèse s'avère la seule solution pour soulager les patients.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Rédigé le , mis à jour le
Une prothèse pour réparer l'épaule

L'épaule et ses articulations

L’épaule sous toutes ses coutures
L’épaule sous toutes ses coutures

L'articulation de l'épaule est l'une des plus sollicitées du corps humain mais aussi l'une des plus indispensables. Pour manger, se coiffer, s'habiller, c'est depuis l'épaule que les mouvements du bras sont orientés. Lorsqu'elle est endommagée par un traumatisme ou l'usure due à l'arthrose, une intervention est souvent nécessaire pour limiter la douleur et retrouver la mobilité.

L'épaule est l'articulation qui unit le bras au thorax. Elle réunit 3 os : l'humérus qui est l'os du bras, l'omoplate et la clavicule. La tête de l'humérus vient se loger dans une petite cavité de l'omoplate, que l'on appelle la glène. Et la clavicule rejoint l'extrémité de l'omoplate au niveau de l'acromion. Ces différents os sont maintenus grâce à la présence de nombreux ligaments qui constituent une sorte d'attache.

Des capsules fibreuses recouvrent l'articulation ainsi que les tendons afin d'assurer la stabilité de l'articulation de l'épaule. Ce sont essentiellement les tendons de 4 muscles de l'épaule qui vont converger pour s'insérer au niveau de la tête de l'humérus. Ils la couvrent comme une coiffe. On les appelle d'ailleurs la coiffe des rotateurs, parce qu'ils proviennent de muscles permettant notamment les mouvements de rotation du bras. C'est grâce à tous ces éléments que l'épaule est une articulation à la fois solide, souple et particulièrement mobile.

Elle peut en effet réaliser des mouvements de grande amplitude : avant, arrière, rotation, adduction, abduction. Mais c'est aussi une articulation vulnérable. La tête de l'humérus est trop grande par rapport à la glène. Un choc ou un mouvement violent peut faire sortir l'humérus de la glène, c'est la luxation de l'épaule.

Pire les ligaments peuvent se rompre, la coiffe se déchirer, la tête de l'humérus se fracturer. Le cartilage qui protège les surfaces articulaires peut lui aussi s'user, suite à des maladies inflammatoires comme la polyarthrite rhumatoïde ou suite à des séquelles d'une fracture mal soignée

Les deux os se retrouvent alors en contact direct. Cela se traduit par des douleurs et par une limitation des mouvements. Tous les gestes de la vie quotidienne deviennent impossibles. Dans certains cas, le seul moyen de traiter est la chirurgie pour placer une prothèse.

 

L'épaule, une articulation vulnérable

Une articulation fragile. Un choc ou un mouvement violent peut faire sortir l'humérus de la glène. Dans ce cas, on dit qu’il y a luxation de l'épaule. Les ligaments peuvent aussi se rompre. Quant à la coiffe, elle peut se déchirer.

Des affections qui usent l’articulation.
Le cartilage, qui protège les surfaces articulaires, peut lui aussi s'user à cause de l'arthrose, de maladies inflammatoires, comme la polyarthrite rhumatoïde, ou de séquelles d'une fracture mal soignée.

Les deux os se retrouvent alors en contact direct, ce qui se traduit par des douleurs et par une limitation des mouvements.

Une prothèse pour soulager la douleur

Chirurgie : la pose d’une prothèse de l’épaule (attention ces images peuvent heurter la sensibilité de certains).
Chirurgie : la pose d’une prothèse de l’épaule (attention ces images peuvent heurter la sensibilité de certains).

Histoire de la prothèse. La première prothèse de l'épaule a été créée en 1893. Depuis une quinzaine d'années, les modèles modernes permettent d'obtenir des résultats stables et performants.

Quand l'articulation de l'épaule est trop douloureuse et que le malade ne peut plus utiliser son bras, on peut lui proposer une prothèse complète. On remplace les surfaces articulaires usées par deux pièces fixées sur l'omoplate et l'humérus. C'est une intervention sous anesthésie générale, avec quatre à cinq jours d'hospitalisation et un bras en écharpe durant trois semaines.

Mais dans certains cas particuliers où les muscles manquent, la prothèse d'épaule classique ne peut pas être implantée. Dans ce cas, c'est une prothèse d'épaule inversée qui est indiquée.


 

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Dossier :

Questions/réponses :

  • Mon père et ma mère se sont fait opérer d'une rupture de la coiffe des rotateurs. Ai-je une prédisposition génétique ?
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  • Jusqu'à quel âge peut-on se faire opérer de l'épaule ? Ma mère a 89 ans, est-ce encore possible ?
    Voir la réponse en vidéo*
  • À 54 ans j'ai été opérée d'une rupture de la coiffe. Je vais bien et ne regrette pas, malgré quasiment 9 mois de rééducation.
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  • J'ai une tendinopathie à l'épaule gauche depuis 3 ans, la douleur persiste, et aucun moyen de la supprimer… Que faire ?
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  • Quel est le risque de remettre soi-même en place sa propre épaule qui a tendance à se déboîter (2 ou 3 fois par an) ?
    Y a-t-il une solution chirurgicale au problème de luxations récidivantes de l'épaule ?
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  • Après avoir été opéré de l'épaule, est-ce que je cours un risque si je ne fais pas les séances de kiné ?
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  • Quel est le pourcentage de réussite d'une prothèse ? Quelle est sa durée de vie ?
    J'ai une prothèse depuis 2003 : mobilité réduite, douleur. Dois-je changer de prothèse ? Quelles sont les nouveautés en la matière ?
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  • Une hyperlaxité ligamentaire peut-elle provoquer une usure plus rapide de l'épaule, de l'arthrose par exemple ?
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  • Comment et combien de temps pour guérir d'une capsulite après réparation de la coiffe ? Trois mois après je n'ai aucune mobilité !
    Je souffre depuis neuf mois d'une capsulite à l'épaule droite, je fais des séances de kiné. L'infiltration est-elle la solution ?
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* Les réponses du Dr Simon Marmor, chirurgien orthopédiste hôpital Croix Saint-Simon
** Les réponses avec le Pr. Philippe Hardy, chirurgien orthopédiste et chef du service orthopédie et traumatologie de l'hôpital Ambroise-Paré à Boulogne-Billancourt