Diabète : l'arrêt de la production des pompes à insuline inquiète

La société Medtronic a annoncé stopper la production des pompes implantables à insuline. Une décision qui inquiète la Fédération Française des Diabétiques puisque 250 patients ont recours à ce dispositif en France.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Image d'illustration.  —  Crédits Photo : © Shutterstock / Roman Zaiets

La fin des pompes à insuline ? L’industriel Medtronic a annoncé le 29 juin 2020, lors d’une réunion à la Direction Générale de la Santé, l’arrêt de production de la pompe à insuline Minimed. Une décision qui inquiète la Fédération Française des Diabétiques puisque, à ce jour, il n’existe "pas d’alternative thérapeutique stable" rappelle-t-elle dans un communiqué publié le 9 juillet.

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250 patients en France porteurs de la pompe Minimed

Or, en 2019, 350 patients diabétiques de type 1 dans le monde dont 250 en France avaient recours à ce dispositif en France et Minimed est aujourd’hui la seule pompe implantable disponible sur le marché.

De la taille d'un téléphone portable, la pompe à insuline est fixée au niveau de la ceinture. Elle est reliée au tissu sous-cutané et délivre directement et automatiquement de l’insuline dans la cavité péritonéale par de brèves et fréquentes pulsations, via un cathéter, mimant ainsi le mécanisme physiologique du pancréas. C’est le patient lui-même qui, avec l’aide de son médecin, programme sa pompe selon ses besoins en insuline. Sans ce dispositif, les patients doivent s’injecter régulièrement de l’insuline par voie cutanée ou par voie veineuse, à l’hôpital.

"Ne laisser aucun patient sans matériel"

Malgré l’annonce de l'annonce de la production de cette pompe, Medtronic a tenu à rassurer en affirmant s’être engagée "à ne laisser aucun patient actuellement porteur d’une de ses pompes sans matériel de remplacement en cas de parties défectueuses jusqu’à la fin de vie du matériel de la dernière pompe implantée en circulation" rapporte la Fédération Française des Diabétiques.

Mais après, que deviendront les patients lorsque leur matériel ne sera plus fonctionnel, sachant que les pompes possèdent une durée de vie de six à huit ans ? L’industriel table sur une "reprise de l’activité". Il a pour cela signé un accord avec deux sociétés, "l’une hollandaise IPADIC® et l’autre, nord-américaine PhysioLogics Devices Inc® pour leur concéder les brevets nécessaires à leur capacité́ de produire d’ici trois à quatre ans de nouveaux modèles de pompes implantables."

Un futur encore incertain que la Fédération Française des Diabétiques s’engage à surveiller de près. Dans son communiqué, elle se dit en effet rester "très vigilante aux besoins des patients sous pompes implantables et donc

  • au respect des engagements pris devant tous par la société Medtronic
  • à la reprise de l’activité pompe implantable par d’autres industriels. »

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