Tabac : l'Ile-de-France est la région où l'on fume le moins

Provence-Alpes-Côte d'Azur est la région où l'on fume le plus et l'Île-de- France celle où l'on fume le moins, selon une étude publiée mardi 29 janvier par Santé publique France.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Rédigé le , mis à jour le
La ministre de la Santé a adressé sa feuille de route au Premier ministre
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En France, la proportion de fumeurs quotidiens chez les 18-75 ans est de 26,9%, selon les chiffres du Baromètre 2017 de l'agence Santé publique France. Mais cette moyenne nationale cache de fortes disparités.

Les facteurs socio-économiques

Les régions qui comptent le moins de fumeurs sont l'Île-de-France, avec 21,3% fumeurs, et les Pays de la Loire (23%). A l'inverse, quatre régions dépassent la moyenne nationale : Paca (32,2%), les Hauts-de-France (30,5%), l'Occitanie (30,3%) et Grand-Est (30,1%).

"Ces différences sont liées à plusieurs facteurs. D'abord, le tabagisme est socialement marqué, on fume davantage quand on est dans une situation socio-économique défavorable", a expliqué à l’Agence France-Presse (AFP), Viet Nguyen Thanh, responsable de l'unité addictions à Santé publique France. Ainsi, la meilleure performance de l'Île-de-France pourrait s'expliquer par le fait que le niveau socio-économique y est globalement plus élevé que dans d'autres régions.

Autre facteur, le fait qu'une région soit frontalière. Les quatre où l'on fume le plus "sont proches de pays où le tabac est moins cher", note Mme Nguyen Thanh.

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Le tabagisme chez les jeunes de 17 ans et les femmes enceintes

Ces comparaisons régionales avaient déjà été rendues publiques l'an passé, au moment où les autorités sanitaires avaient annoncé une baisse historique du nombre de fumeurs en France, avec un million en moins pour l'année 2017. Cette baisse a été attribuée par les autorités à un ensemble de facteurs comme la hausse des prix, le paquet de cigarettes neutre ou encore remboursement des traitements antitabac progressivement mis en place.

La cartographie publiée mardi va plus loin dans le niveau de détails, grâce à une collaboration avec l'OFDT (Observatoire français des drogues et des toxicomanies) et l'Inserm. Ainsi, si le tabagisme quotidien dans les Hauts-de-France et le Grand-Est est supérieur à la moyenne nationale pour les 18-75 ans, ça n'est pas le cas pour les jeunes de 17 ans.

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Dans ces deux régions, ils sont 23,7% et 23,5% à fumer chaque jour, alors que la moyenne nationale est de 25,1%. En revanche, les Hauts-de-France et le Grand-Est font partie des régions où le tabagisme intensif – c’est-à-dire au moins dix cigarettes par jour durant les trente derniers jours- est le plus fort chez les jeunes de 17 ans (6,7% et 6,3%, pour une moyenne nationale de 5,2%).

Pour cette catégorie d'âge, la Normandie et la Corse sont les régions où le tabagisme est le plus présent si on prend en compte à la fois le tabagisme quotidien (30% et 31%) et le tabagisme intensif (7,5% et 11%).

Enfin, la proportion de femmes enceintes qui fument au 3e trimestre de grossesse est de 16,2% en France. Ce phénomène est particulièrement marqué dans les Hauts-de-France (23,1%), en Normandie (24,7%) et surtout en Bretagne (28,1%). La seule région où la proportion de femmes enceintes qui fument au troisième trimestre de grossesse est inférieure à la moyenne nationale est l'Île-de-France (11,1%).

Par la rédaction d'Allodocteurs.fr avec AFP