Nice : série d’intoxication au cannabis chez des bébés

En moins de quinze jours, cinq enfants ont été admis dans un hôpital niçois pour des intoxications au cannabis. L’un d’eux était en coma profond et a dû être placé en réanimation.

La rédaction d'Allo Docteurs
La rédaction d'Allo Docteurs
Rédigé le
Dans quatre cas sur cinq, les médecins se sont vus expliquer que le bébé avait ingéré du cannabis trouvé dans un parc.
Dans quatre cas sur cinq, les médecins se sont vus expliquer que le bébé avait ingéré du cannabis trouvé dans un parc.

Le chef des urgences pédiatriques d'un hôpital niçois s'est alarmé mardi d'une série d'intoxications au cannabis chez des bébés, après avoir soigné en moins de 15 jours cinq nourrissons qui en avaient avalé.

"Il est important de prévenir les parents, même s'ils sont eux-mêmes consommateurs, que laisser traîner des boulettes de cannabis peut avoir des conséquences importantes, allant jusqu'à l'hospitalisation", a déclaré le docteur Hervé Haas, chef de service à l'hôpital Lenval, spécialisé dans la pédiatrie, confirmant la série d'hospitalisations de nourrissons, âgés de un à deux ans, révélée par Nice-Matin.

Aucun antidote n’existe

L'un de ces enfants, qui ont été admis depuis la mi-août aux urgences, était en coma profond et a dû être placé en réanimation, a-t-il précisé. Tous ont ensuite récupéré. "Les cas d'intoxication au cannabis sont malheureusement assez réguliers mais là, ce qui est remarquable, c'est d'en avoir cinq en moins de quinze jours", explique le médecin. Dans quatre cas sur cinq, les médecins se sont vus expliquer que le bébé avait ingéré du cannabis trouvé dans un parc.

L'ingestion de cannabis peut entraîner des séquelles graves chez un bébé et aucun antidote n'existe, rappelle le Dr Haas. Les bébés sont simplement perfusés pour les hydrater et placés sous surveillance neurologique, avant d'être rendus à leur famille au bout de 24 ou 48 heures.

Les cinq bébés admis à l'hôpital Lenval, chez lesquels la présence de cannabis a été confirmée par un prélèvement de sang ou d'urine, présentaient des symptômes d'ébriété et de somnolence importante, a relaté le médecin.

Avec AFP