Sevrage tabagique : 150 euros remboursés chaque année

Le forfait annuel de remboursement du sevrage tabagique sera porté à 150 euros au lieu de 50 euros jusqu'ici. Une décision concomitante à l'arrivée des paquets de cigarettes neutre chez les buralistes.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Rédigé le , mis à jour le
Sevrage tabagique : 150 euros remboursés chaque année

Le forfait de remboursement de sevrage tabagique était déjà de 150 euros pour les jeunes, les personnes en situation de précarité et les malades. Pour les autres consommateurs, il s’élevait à 50 euros par an et par personne.

Un remboursement intégral impossible

Interrogée sur ces forfaits, la ministre a reconnu qu'il étaient "assez limités", mais qu'un remboursement intégral n'était pas possible compte tenu de l'attitude des industriels qui n'ont pas demandé d'autorisation de mise sur le marché (AMM) des substituts nicotiniques. "Ils ne le souhaitent pas parce qu'ils veulent pouvoir pratiquer des prix sans limitation et que quand on rembourse, on fixe un prix", a-t-elle dit.

Un mois "sans tabac" est également organisé au mois de novembre durant lequel les fumeurs sont invités à arrêter leur consommation pendant 30 jours. Un "kit d'aide à l'arrêt" est proposé gratuitement en pharmacie depuis le 10 octobre.

Le paquet neutre mais pas d'augmentation du prix du tabac

Le remboursement forfaitaire des substituts nicotiniques fait partie d'un programme de lutte contre le tabagisme lancé en 2014. Ce programme inclut la mise en place du paquet neutre, sans logo, ni couleur distinctive, avec des images choquantes, qui est en train d'arriver sur les présentoirs des bureaux de tabac. Un des premiers paquets neutres disponible en France montre par exemple un jeune enfant blond avec une tétine de couleur bleue dans la bouche, qui se prolonge en cigarette, avec l'inscription suivante : "les enfants de fumeurs ont plus de risques de devenir fumeurs".

Le projet de loi de financement de la Sécurité sociale prévoit pour sa part une hausse de 15% des taxes sur le tabac à rouler, mais pas d'augmentation du prix du paquet de cigarettes. La ministre a indiqué qu'elle était "favorable et tout le monde le sait - ça me vaut suffisamment de critiques de la part de certains -, à une augmentation du prix du tabac". Mais elle a ajouté qu'elle avait fait "des choix de priorité" et que sa "priorité" était d'éviter que les jeunes entrent dans le tabagisme.